Chronique : Maori Tome 1

Caryl Férey, auteur devenu culte avec ses romans Haka, Utu et Zulu, vient de signer le scénario de sa première BD.

Intitulé Maori, le tome 1 vient de paraitre chez Ankama. On y fait connaissance avec Jack Kenu, un maori officier de police à Auckland (Nouvelle-Zélande) pour qui les élections qui se préparent et la crise dans le pays sont loin d’être ses priorités.

Pourtant, il va bientôt devoir mettre le nez dans l’envers du monde politique lorsqu’on découvre sur une plage le corps sans vie de Sandra Witkaire, la fille du député en pleine campagne. Celle-ci a certes quitté la route du monde idéal que prône son père, pour vivre une vie beaucoup plus dissolue, mais est-ce à cause de ses mauvaises fréquentations qu’elle a été assassiné ?

Kenu, lui, penche plutôt pour une sombre affaire politique et que cela a clairement été fait pour toucher le député en plein coeur. A-t-il raison ? L’avenir nous le dira dans le tome suivant que nous attendons déjà impatiemment.

C’est au coeur d’un véritable polar assez sombre et plein de suspens que nous entraine l’auteur et l’histoire nous prend dès les premières pages. Son amour pour la Nouvelle-Zélande ressort aux travers certaines références et cela nous permet en plus de voyager un peu et de s’instruire sur la culture Maori.

Les dessins de Giuseppe Camuncoli, eux, nous font plonger véritablement au coeur de l’action et sont d’une rare qualité. Nous avons presque l’impression de tenir entre les mains un story-board plus qu’une BD, il n’y a plus qu’à faire passer les images devant une caméra et nous avons déjà le film.

Espérons que l’auteur connaitra autant de succès avec cette BD qu’avec ses romans, elle mérite d’en entendre parler par le plus grand nombre.

Maori Tome 1 : La voie humaine de Caryl Férey et Giuseppe Camuncoli, 64 pages, 14,90€.