Je passe mon permis de conduire à Londres (Part III)

Je suis arrivée avec 20 minutes d’avance. L’examen était prévu à 9h. Je me suis rongée les poumons en allumant une puis une deuxième cigarette. L’impatience allait bon train, la nicotine était de bonne compagnie. Il y avait des gens dehors qui attendaient aussi, d’autres qui y allaient direct, d’un pas déterminé.

Maintenant que c’est fini, on peut dire que c’est fingers in ze nose, non?

J’avais un peu révisé la veille pendant que mon mec faisait des courses de bagnoles sur Need for Speed. J’entendais les roulements de mécanique au loin, en espérant que moi aussi dans un futur proche, je filerais à 100 à l’heure sur des routes droites et nues. Mais ce n’était pas prévu pour tout de suite. Jusqu’à ce que j’ai le permis, défense de prendre l’autoroute.

A l’accueil, ils m’ont donné une fiche à lire, avec le déroulé, les règles, les attention si tu triches, ça ne sera pas toléré. J’ai présenté mon provisional license et le petit papier vert qui l’accompagne. On m’a montré les casiers où je devais déposer toutes mes affaires. J’ai choisi le numéro 28, jour de mon anniversaire. J’avais un peu l’impression de jouer au loto.

Je n’ai pas trop attendu. Comme il est rare de mettre une heure à compléter l’exam, il y avait des places vacantes. On m’a demandé d’enlever mon bracelet de force. Sait-on jamais si je ne cachais pas une antisèche là-dedans.

Derrière la vitre je voyais les candidats, sérieux devant leur écran d’ordinateur. Des quiz pour les uns, des vidéos pour l’autre.

On est une dizaine dans la pièce, il n’y pas un bruit hormis celui des clics de souris.

Je ne vais pas mentir, j’étais nerveuse.

L’écran d’ordi est prêt, mon nom est affiché dans un coin.
Ca commence par un tuto qui permet de comprendre comment fonctionne l’écran tactile, ensuite j’ai 10 minutes durant lesquelles je peux m’entraîner avec des questions tests. J’en fait défiler 3 ou quatre, puis me suis plongée dans le vif du sujet.

J’ai lu lentement chaque question. Mon coeur battait la chamade chaque fois que je tombais sur des intitulés dont je n’étais pas sûre de la réponse. Les 50 questions terminées, je relis tout d’une traite, je valide. En tout, ça m’aura pris 20 minutes.

En ayant révisé en ligne, à l’aide d’une app’ et des bouquins que j’avais évoqués lors d’un précédent post, j’avais quasiment déjà vu toutes les questions. Donc pas de panique. Si vous avez bien bossé, la partie QCM ne réserve que peu de surprises.

5 minutes de battement, puis je reprends.

Les gens ont tendance à moins bosser cette partie. Pourtant je trouve que cette épreuve de la vidéo est très apte à vous faire plonger. Je rappelle que si vous avez tout bon au quiz mais que vous échouez l’épreuve du hazard test, c’est foutu.

J’ai détesté ces 14 vidéos dans lesquelles il faut trouver une danger qui se développe. Ce qui est difficile je trouve, c’est qu’il faut cliquer au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard au risque de passer à côté des points (5 au max par vidéo, il faut avoir un total d’au moins 44 sur 75 pour réussir). Si vous cliquez trop souvent, la totalité des points de votre vidéo est annulée. Ca m’est arrivé une fois, j’ai blêmi.

A l’issue de l’épreuve, je suis sortie, j’ai repris mes affaires dans le casier. A l’accueil, on m’a tendu une feuille. Le personnel n’a pas le droit de commenter les résultats. J’ai lu la première phrase qui disait félicitations.

1 faute au quiz. En revanche pour le hasard test, à 5 points près je plongeais.

Bref, le code, c’est vraiment pas big deal (oui je peux le dire maintenant).

Pour vous aider:
- Essayer de répondre à ces (c’est statistique) 10 questions sur lesquelles les candidats trébuchent le plus souvent: http://theorytestpro.files.wordpress.com/2011/08/drivingtheorytoughten2.pdf

- Entraînez vous au hazard test. Il en existe des gratuits en ligne
https://www.learnerdriving.com/hazard-perception-test/free-hazard-perception-test

Next step, passage du permis le 12 décembre. Ca va être moins détendu je le sens.