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Bonnets d'intérieur, robes de chambre et pantoufles.

Par Richard Le Menn

Dans l'après-midi du mercredi 13 novembre 2013 la maison Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés présente à Drouto-Richelieu (Paris) une vente aux enchères dont le catalogue est visible ici, et dont toutes les photographies de cet article proviennent.

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Photographies du dessus : « Bonnet d'intérieur, milieu du XVIIIe siècle, à quatre quartiers en taffetas crème peint, à la manière des soies peintes de la Chine, de vifs oeillets, roses et pivoines autour desquels évoluent papillons et libellules. Bord relevé, découpé en chevrons, souligné d'un volant de blonde avec rappel sur le pompon sommant le bonnet, doublure de toile. (état de fraîcheur remarquable). La délicatesse du décor de ce bonnet témoigne de l'attention et du luxe que les gentilshommes du XVIIIe siècle accordaient à leurs atours, même pour le vêtement d'intérieur. » © Catalogue Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés.

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Photographies du dessus : À gauche : « Bonnet d'intérieur, vers 1720-1730, bonnet à six quartiers dans un lampas dit persienne, façonné soie, filé et frisé métallique argent, fond taffetas vert. Gland frangé sur le dessus, doublure intérieure en chevreau havane, (accident sur la doublure). »
À droite : « Bonnet d'homme, époque Louis XV, bonnet à quatre quartiers en taffetas vert clair, brodé soie polychrome au passé empiétant et point de noeud de fleurs épanouies et grenades fleuries naturalistes; contours soulignés en filé argent, bord relevé en pointes. » © Catalogue Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés.

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Photographie de gauche : « Robe de chambre ou Banyan, époque Louis XVI, satin liseré crème à décor de rameaux fleuris polychromes; col officier fermé par un bouton en pareil, manches kimono, deux poches fendues. Doublure ouatinée en taffetas vert et deux poches intérieures profondes. (état superbe, peu porté). » © Catalogue Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés.

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Photographie de droite : « Porte-perruque en marbre incarnat turquin, il repose sur un socle cylindrique mouluré de marbre blanc. XVIIIe siècle. H. 32 cm Des exemplaires similaires en faïence sont conservés au Musée des arts décoratifs à Paris » On pose non seulement des perruques sur le porte-perruque mais parfois des chapeaux et bonnets. © Catalogue Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés.

Les habits d'intérieur sont nombreux. Je vais m'intéresser ici à trois en particulier : le bonnet d'intérieur, la robe de chambre et les pantoufles.

Cet article est de saison. Aujourd'hui, alors que le chauffage central permet de garder une température constante chez soi, on utilise plus rarement la robe de chambre, et plus du tout le bonnet d'intérieur. À des époques où la cheminée est la principale source de chaleur au domicile, on a l'habitude de porter une robe de chambre ou d'intérieur dès que l'on entre chez soi. Elle remplace le manteau. Elle est faite dans un tissu plus ou moins épais et chaud suivant la saison. Elle est parfois très ouvragée (broderies …). C'est un vêtement noble dans lequel on n'hésite pas à se faire représenter. L'expression 'robe d'intérieur' a un sens légèrement différent de 'robe de chambre', la première pouvant être une véritable robe ou étant plus spécifiquement pour se déplacer dans la maison alors que l'autre plus particulièrement pour l'intimité de la chambre. En voici des exemples : XVe siècle, XVIIe siècle (1, 2, 3, 4, 5, 6), XVIIIe siècle (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10), XIXe siècle (1, 2, 3, 4), XXe siècle. On a un exemple de robe de chambre dans la gravure de l'article Post-dandy anglais de 1829 et un autre dans les deux dernières iconographies de Estampes à la mode. Dans l'article Vertugadins, paniers, crinolines et tournures j'indique que sous la Régence de Philippe d'Orléans (1715-1723) on appelle 'robes de chambre' de larges robes 'volantes' ou 'battantes'. 

Les pantoufles sont très utilisées de même que les mules, pour l'intérieur comme à l'extérieur. Il est courant encore de nos jours de porter des pantoufles à la maison. Ce n'est pas le cas pour le bonnet d'intérieur. Voici des exemples de pantoufles et de mules : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14). Il existe de nombreux exemples de pantoufles portées à l'extérieur comme pour le bal (celles de Cendrillon ...). Dans l'article intitulé Le pied mignon et le talon rouge l'iconographie de la gravure intitulée 'La Comparaison des petits Pieds' présente des mules du XVIIIe siècle et la dernière photographie des exemples de pantoufles de danse.

Voici quelques bonnets d'intérieur (certains sont peut-être d'extérieur) : 1, 2, 3. Le bonnet d'intérieur est souvent différent du bonnet de nuit dont voici ici un exemple du XIXe siècle.

Photographie du dessous : « Lit à la polonaise en bois sculpté, mouluré et laqué, les chevets à chapeau de gendarme sculpté d'un motif de chaînage alternant losanges et ovales. Il repose sur des pieds fuselés, cannelés et rudentés, les montants surmontés de plumets. Le baldaquin ovale à frise d'entrelacs ajourés. Estampillé J. B. Boulard. Époque Louis XVI. (légères modifications dans les proportions). H. 345 L. 215 P. 160 cm Jean-Baptiste BOULARD, reçu Maître en 1755. » © Catalogue Daguerre - Thierry Desbenoit et Associés.

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