Magazine Ebusiness

La durée vie des groupes sur internet ne dépend pas de l’intérêt de ses membres

Publié le 07 novembre 2013 par Pnordey @latelier

Dans notre utilisation quotidienne d’Internet, billets de blog, commentaires, likes ou partages nous servent à exprimer des opinions ou à montrer des centres d’intérêt. Ces activités laissent des traces qui sont analysées et combinées avec d’autres. Ces métadonnées sont alors à leur tour rapprochées avec d’autres pour former des nœuds dont les relations et les structures sont modélisées sous forme de réseaux. Pourquoi certains groupes ainsi formés, grandissent ou au contraire meurt ? C’est le problème qu’aurait résolu un groupe de chercheurs polonais de l’université de Cracovie en observant les mouvements de ces "nœuds" sur la blogosphère politique polonaise. Ceux-ci ont évalué  que les possibilités pour qu’un individu rejoigne un groupe sont en fait beaucoup plus élevées lorsque celui-ci présente un taux de divergence entre ses intérêts et ceux du groupe auquel il appartient compris entre 50 et 100%.

Le cycle de vie du « groupe virtuel »

L’étude explique en effet que bien évidemment la probabilité qu’un individu adhère à un groupe est fortement lié au fait que ses intérêts soient convergents. Néanmoins, le taux de transformation n’est pas aussi positivement corrélé. En effet, les personnes ayant les plus convergents ne rejoignent que très rarement les groupes concernés. On pourrait donc en conclure en première lecture que les spécialistes d’un sujet sont durs à recruter quand l’envie d’en savoir plus ou la nécessité de s’informer sont des moteurs de souscription. Attention cependant, car si de nombreux recrutements se résument à la curiosité, ils sont également à la base de la plupart des utilisateurs inactifs… et des départs d’un groupe. L’enjeu se situe dans le fait de pouvoir prédire la migration des utilisateurs entre groupes et ainsi de pouvoir attirer une audience. En observant les internautes les plus actifs à l’origine de groupes et en analysant les données sémantiques, ces chercheurs avancent que la méthode dont ils sont à l’origine est adaptable bien au-delà de la blogosphère et pourrait très bien s’adapter aux réseaux sociaux, notamment au Fan pages.

Recruter une audience

L’étude va plus loin et explique sur  s’il est admis que la plupart des sujets suscitant des réactions sont lancés par des internautes ultra connectés, on remarque que les groupes s’y agglomérant n’ont une durée de vie importante qu’à la condition qu’au moins 4 à 5 autres sujets puissent s’y rapporter. A l’inverse, la montée en puissance d’un sujet unique de façon importante a pour conséquence de scinder  un réseau. Des groupes peuvent également changer de taille de façon moins tranchée. On ne note pas alors d’évolution particulière des sujets en termes de popularité. Dans un rythme cadencé par le "buzz", ces groupes sont probablement voués à disparaitre. Une solution pourrait donc être de fusionner des groupes pour augmenter le potentiel de réactions. Or, dans ce genre de cas, un sujet unique profite de ce mouvement et gagne en popularité au détriment de tous les autres. Les groupes de jonction s’avèrent n’être en fait  que transitoires.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pnordey 18702 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog