Je reviens de chez Maupassant(es) 1ère au Lucernaire, je n'arrête pas d'y penser et je pense... donc à de sublimes écrivains qui se tiennent hors de nos murs...Stendhal, Flaubert, Hugo, Balzac, Zola et puis Cocteau, Montherlant, Céline et bien-sûr, Camus. Un homme libre Camus, qui aimait le théâtre comme un lieu, un presqu'unique lieu de bonheur, avec pas loin derrière dans la file d'attente, le terrain de football... des lieux où l'on sent possible comme une autre vie en train de se faire. Et malgré tout : aimer les acteurs, les joueurs de balle, qui nous invitent à faire la paix, malgré tout à trouver un point d'équilibre et à trouver un terrain où tous nous pouvons tenter de vivre ensemble, pour être chacun reconnu et acteur de sa vie. Pour pour aller plus loin dans l'art du beau geste, de la grâce possible entre les êtres humains, avec un partage qui porte, avec le public qui marque... vers le plus haut le plus large. Comme quand quelqu'un d'encore inconnu l'instant d' avant, vous ouvre ses bras.... Mais Maupassant c'est pour moi, oui avant tout un homme qui aimait les femmes des maisons closes, des bouges, des bordels, des bastringues et comme je le comprends, il y a deux moyens pour ne pas devenir sa propre mère respectable quant à notre tour : c'est pute ou balladine, figures maudites que ces femmes enfants qui ne voient pas à mal, femmes à marins, prêtes à offrir à tous quelqu'ils soient FREAKS : quelques difformités qu'ils aient(les visibles ne sont pas les plus retorses) alors qu'on est tous promis à une mort certaine, tous les plaisirs de la chair.... Un homme qui ne jugeait point qui ne s'attachait pas à décrire toujours les mêmes.... C'était comme aussi un peintre et déjà un cinéaste, et ce n'est que justice que le théâtre lui donne un vibrant hommage qui est tout autre chose qu'une commémoration. Pourquoi Maupassant n'a pasécrit pour le theatre la mort et la folie l'ont rappelé assez vite , il n'a pas eu le temps d'écrire autre chose que des nouvelles récits et quelques romans. Comme d'autres plus tard qui n'ont écrit que du theatre par exemple Koltes et qui lui a été rappellé non par la grande syphillis mais par le vrai sida.
Le lendemain je peux vous dire qu'on a qu'une envie retourner sa bibliothèque pour dévorer du Maupassant.
Et j'ai l'impression d'avoir tout retenu dans mes rêves. La mise en scène les lumières me laisse inserrée en ce kaleïdoscope encadré de lucioles, ça me picote les yeux je frissone encore.Je regrette q'une seule chose c'est que la femme ne soit pas plus toutes les femmes à la fois avec changements de costumes et ruptures plus nettes de jeu. Il manqu'encore un peu d'envoutement(mais c'était la 1ère). C'est un spectacle sombre et léger, désespéré de solitaire endurci au milieu de tous les êtres humains... je leur fais confiance les acteurs sont transformistes, magiciens clowns acrobates Monsieur Loyal.... libellule mante religieuse moustique scarabés, roses rouges ou blanches. C'est un spectacle qui vous remet dans le sens de l'intelligence de la littérature du plaisir âpre et fort et non du loisir..... qui nous donne envie de mourir debout
Loin de la superficialité, du sport, un spectacle de profondeur et de lenteur suave et non de flashs, d'anticipation, d'angles obtus et de compétition entre gens de bonnes moeurs, de petitesse bourgeoise. http://www.lucernaire.fr/beta1/index.php?option=com_content&task=view&id=1492&Itemid=52Mais pour moi Maupassant transpire encore plus... il crie le poète en prose...
la peinture la plus chère au monde, le cri de Munch