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Just heroes

Publié le 08 novembre 2013 par Olivier Walmacq
justheroesaff

l'histoire :

L'assassinat de Cho, un puissant chef de gang hongkongais, va declencher une guerre terrible entre les quatre pretendants a sa succession.

la critique d'hdef (la quinzième) : Alors voilà, il y a quelques semaines, naveton vous a présenté la chronique d'un chef d'oeuvre de John Woo : Une Balle dans la Tête. Cette semaine, le blog vous propose la chronique de l'un de ses plus mauvais films : Just Heroes. Mais bon, n'allons pas non plus trop cracher sur le film, car il faut savoir plusieurs choses sur sa réalisation :

Premièrement, le film a été CO-RÉALISÉ par Woo (donc pas signé à 100%), et de plus, le film était destiné à assurer au maître à penser du créateur de The Killer une digne retraite. Ce gars-là, c'est Chang La Rage du Tigre Cheh. Alors du coup, quitte à se foutre de la gueule du spectateur, les fusillades se surmultiplient afin de nourrire les affamés de sang. Bof, mais alors vraiment BOF !

JUST HEROES

Eh oui, bof, et pour de nombreuses raisons. Le film, à bien y réfléchir, est une caricature de l'univers de Woo : on y retrouve les jeunes un peu cons (Le Syndicat du crime), les grands traîtres qui sont les amis du (des) héros (Une Balle dans la Tête), bref, tout le toutim. Mais ici, le film accumule tant les clichés qu'on finit par se désintéresser purement de l'histoire. Qui trop embrasse manque le train.

Donc voilà, Just Heroes est un film mineur, et qui reprend tous les stéréotypes du genre : on pense au Parrain et à L'Honneur des Prizzis entre autres... La distribution est globalement calamiteuse : Jackie Chung a l'air très très demeuré et éternellement rebelle, surjouant son côté "moij'veuxpasdevotreaidejepeuxmedébrouillertoutseul" jusqu'à la parodie. Une vraie tête à claques donc. De son côté, Danny Lee nous les casse avec son air affligé qu'il arbore de la première à la dernière minute du film, le reste du casting est tout ce qu'il y a de plus oubliable.

À cela s'ajoute une histoire d'un gnagnatise à faire sauter au plafond tous ceux qui trouvaient sirupeux le final de Titanic (j'en suis).

just-heroes-fusillade

Pour couronner le tout et achever le statut de Jed... heu de navet de ce navet, on a droit à des fusillades répétitives et casse-pieds. Le final ? Une référence archi-lourdaude au règlements de comptes des "Pots de fleurs" du Syndicat du Crime.

JUST HEROES

Just Heroes est donc bel et bien une nullité. Dans la carrière HK de John Woo, c'est plutôt rare... mais toujours terriblement décevant quand ça arrive (Hand of Death, Laughing Times, Money Crazy). Que s'est-il donc passé ici ? John Woo se parodie, se recycle, mais quel est donc cette mascarade ??? Quel est donc ce jeu de rôle convenu, cette histoire prévisible, ce film catastrophique ?

Non content de vouloir forcer l'émotion à n'importe quel prix, Woo prend le spectateur pour un imbécile, et ajoute à sa tambouille indigeste de l'humour qui gâche bien le peu de plaisir qu'on avait à voir des bras et des corps entiers voltiger d'un bout à l'autre de l'écran.

Pour moi, la seule possibilité pour expliquer ce marasme est tout simplement une faute de parcours, voilà, une erreur, un raté. Ça arrive à tout le monde, même aux plus grands. Et vu la suite merveilleuse de carrière du cinéaste, le fan inconditionnel (enfin, presque) que je suis lui pardonnera aisément cette erreur.

Par contre, vous, pauvre mortel qui lisez cette critique, pour échapper à ce cataclysme, il y a un moyen très simple : ne jamais voir ce film !!

Mais voilà maintenant le gros problème : je me vois dans l'obligation de mettre une mauvaise note à ce film d'un réalistaeur que j'estime énormément ! "Oh rage, oh désespoir, ô vieillisse ennemie ! Que n'ais-je tant vécu que pour de la physique-chimie, euh, que pour cette infamie ?" (Le Cid de Corneille).

Par conséquent, ma note sera plutôt clémente...

Note : 07/20

Note naveteuse : 12.5/20

PS : la mention "public averti", c'est de la propagande : ce film est l'un des moins violents de Woo ! 


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