Les wilayas d’El-Oued, Ain Defla, et Mostaganem, réalisent à elles seules 22,7 millions de quintaux.
Filière stratégique qui occupe une place de premier ordre dans le plan de développement de l’agriculture, la culture de pomme de terre continue d’enregistrer des performances encourageantes à la faveur de multiples actions de mise en synergie des différents intervenants, du sommet à la base, l’introduction de techniques de production et de conservation modernes ainsi qu’à la sensibilisation et la professionnalisation des agriculteurs dans le cadre de programmes adaptés.
La filière qui s’est dotée récemment d’un conseil interprofessionnel pour réguler son fonctionnement et augmenter progressivement le rendement à
l’hectare, actuellement de 200 quintaux, pour atteindre un niveau de production de 4 millions de tonnes/an, voire plus, à l’horizon 2014, emploie quelque 75.000 travailleurs
et la valeur de sa production est de 130 milliards de dinars par an. Pour atteindre cet objectif, les responsables du secteur ont œuvré à l’extension des superficies orientées vers
cette culture.
Il a même été procédé à son introduction, pour la première fois, au niveau de certaines zones agricoles.
Dans le sillage de la démarche des pouvoirs publics qui consiste à aller vers la promotion de l’exportation de ce produit, le système de régulation des produits
agricoles de large consommation (SYRPALAC) constitue un instrument supplémentaire pour la sécurisation et la protection des producteurs.
Le dispositif consolidé par la création d’entreprises privées de stockage devrait concourir à la régulation des prix de ce produit sur le marché. Ces
entreprises devront, ainsi, « réguler et absorber les surplus de production, stabiliser les prix sur le marché, sécuriser les agriculteurs et éviter la spéculation », comme précisé
par le président du comité interprofessionnel de la filière concernée, en l’occurrence, M. Bachir Séraoui sachant que les reprises des surplus des quantités de la production auprès des
producteurs ont été encouragées à travers des prix de référence de 20 DA/kg adossé à une prime de qualité de 2 DA/kg. Toutes ces actions sont appelées à situer l’effort global dans la
durabilité.
L’Algérie qui produit entre 200.000 et 220.000 quintaux de semences de pommes de terre à partir de variétés nationales et importe des variétés pour
répondre à la demande en matière d’exportation a réalisé, en 2013, une production de 48,5 millions de quintaux, contre 42,2 millions de quintaux en 2012, 38,49 en 2011, 32 millions de
quintaux en 2010, 26,7 millions de quintaux en 2009, et 22 millions de quintaux en 2008.
Les wilayas d’El-Oued, avec 11,7 millions de quintaux (24%), Ain Defla, avec 7,3 millions de quintaux (15%), Mostaganem, avec 3,7 millions de quintaux (8%),
réalisent à elles seules 22,7 millions de quintaux. Selon les dernières statistiques, la consommation de pomme de terre est passée de 58 kg/habitant/an en 2008 à 100 kg/hab./an en 2011 pour
atteindre 102 kg/hab./an en 2012.
D. Akila