Alors que s'accroît le désespoir des rescapés affamés, à Tacloban, ville côtière du centre de l'archipel, les pillages et la violence menacent d'entraver l'aide d'urgence.
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Les secours peinent ce lundi à apporter de l'aide au centre des Philippines, ravagé par un des typhons les plus puissants à avoir touché terre, alors que s'accroît le désespoir des rescapés affamés, acculés au pillage.
Des centaines de militaires et policiers sont entrés lundi à Tacloban, ville côtière du centre de l'archipel où les pillages et la violence menaçaient d'entraver l'aide d'urgence.
Les secours s'efforçaient d'acheminer tentes, vivres et matériel médical mais leur travail est rendu difficile par le climat de tension régnant dans cette ville de 220.000 habitants livrée aux "pillards de la faim". Des magasins d'alimentation et un convoi de la Croix-Rouge ont été attaqués.
"Les policiers locaux font partie des victimes", a expliqué le porte-parole de la police nationale, Reuben Sindac. "Certains d'entre eux ont aussi des familles affectées" par le typhon. "Nous ne savons même pas combien (de policiers) sont morts", a-t-il souligné.
Près de l'aéroport dévasté de Tacloban s'étirait une longue file de rescapés, qui ont parcouru des kilomètres dans la boue et les débris pour parvenir sur les lieux où, espèrent-ils, seront distribués des secours.
"Nous voulons de l'eau et des médicaments pour les blessés. Pouvez-vous l'organiser pour nous? Ne laissez personne venir ici juste pour nous regarder souffrir, nous ne voulons pas de ça", a dit à l'AFP une rescapée, Joan Lumbre Wilson.
Selon l'Unicef, jusqu'à 4 millions d'enfants philippins pourraient être touchés par les conséquences du typhon.
"Nous nous dépêchons d'envoyer des secours essentiels aux enfants, qui sont les premières victimes de cette crise", a déclaré le représentant de l'agence de l'ONU pour l'enfance, Tomoo Hozumi. "Mais atteindre les zones les plus touchées est très difficile. Nous travaillons 24 heures sur 24".