Résumé : Au temps de François 1er, le jeune Servais, fils d’imprimeurs lyonnais, est un adolescent réservé qui rêve de voyages lointains. Il s’imagine naviguant vers l’horizon, explorant de vastes terres inconnues… Mais son père a pour lui d’autres ambitions : voulant l’éduquer suivant les principes humanistes, il l’envoie à Paris pour étudier. Son premier grand voyage n’est pas celui qu’il espérait, et pourtant, c’est celui qui va changer sa vie…
Avis : Moi les histoires d’aventures en général j’aime bien ça, alors franchement ce livre me donnait vraiment envie. D’autant plus que la Renaissance est une époque vraiment propice pour l’aventure, pour les arts etc.
Bref, me voilà lancé dans ce livre avec cette idée en tête, et en fait… Et bien non. Pas de chasses aux trésors ici, pas de voyages, même pas de super grande découverte. En fait Servais va étudier à Paris et va se retrouver malgré lui entrainé dans les histoires de protestantisme et voilà. Bon il y a tout le fond, les imprimeurs, les livres, les collèges, les cours qui sont donnés, le nombre d’étudiants qui augmentent, il y a Jeanne. Mais très franchement, l’histoire principale c’est bien la montée du protestantisme, et la façon dont l’Eglise en France réagit contre. J’avoue que si j’avais su le sujet qui allait être traité je ne me serais pas intéressée au livre, ou du moins pas de la même manière. Je ne me serais pas attendu à des voyages, des grandes découvertes. Et j’avoue que quand j’ai compris le fond de l’histoire, j’étais déjà bien engagée dedans et je suis allée jusqu’au bout parce que je voulais quand même savoir où ça menait. Ici, l’Eglise n’est pas présentée sous son meilleur jour, et les raisons de Luther et Calvin sont bien présentés, en effet ils voulaient revenir au plus proche de la Bible, en colère contre l’Eglise et notamment les indulgences (les gens pouvaient payer pour une place au Paradis, ce qui était le summum de l’hypocrisie, il faut bien l’admettre). Bref je n’ai rien appris de nouveau puisqu’il s’agissait de choses que j’avais étudié à l’IUFM (et pour dire j’ai eu vaguement l’impression d’être en train de réviser mes cours en lisant ce bouquin). Donc un sujet, qui disons le m’a gavé, m’a déplu et m’a déçu. Je voulais de l’aventure, mais pas de celle-là.
Néanmoins, il y a d’autres choses qui ont fait que ce livre n’était pas un calvaire à lire. Tout d’abord j’ai adoré les personnages, surtout Servais, c’était un garçon super intelligent, qui réfléchissait par lui-même, timide et très attachant. Mon seul regret c’est qu’il se laisse un peu entraîné malgré lui et devrait parfois un peu plus s’opposer. J’ai également beaucoup aimé Jeanne, une jeune fille qui rêve d’éducation et d’avoir une autre place que celle qu’on réservait aux femmes. Leur relation est toute mignonne. J’ai aimé les parents de Servais, et ses sœurs, même si au début Margot m’a énervé, j’ai finis vers la fin par m’attacher à elle. J’ai aimé Augereau, Robert Estienne et d’autres qui vont aider Servais dans sa vie. J’ai moins aimé Quentin, il m’a fichu froid dans le dos par moment, sa dévotion était limite fanatique.
Ce que j’ai apprécié aussi c’était retrouver des noms que je connaissais comme François Rabelais (bien que je déteste ses livres), Jacques Quartier, Marignan, etc.
L’écriture évidemment est très bonne, j’avais l’impression de pouvoir voir la vie dans les rues de Paris, de voir les quartiers également, j’avais la faim au ventre aussi par moment pour Servais et les étudiants.
La fin est très ouverte et laisse libre l’imagination pour la suite, ce qui est plutôt pas mal (même si j’aurais vraiment aimé en savoir plus pour le coup, puisque pour moi l’aventure allait sans doute commencer réellement à cet instant !)
En bref, un livre sympa mais dont le sujet m’a rebuté. Néanmoins je pense que pour faire découvrir cette époque et surtout les débuts de la guerre entre l’Eglise et le protestantisme à des plus jeunes, c’est un très bon livre. Ce sera un cours d’histoire très ludique !
A la toute fin il y a un petit lexique pour l’argot Lyonnais, puis des explications sur certaines choses de cette époque qu’on rencontre dans le livre comme le protestantisme etc. Je trouve que c’est une bonne idée, et c’est sympa.
Anecdote : il faut que je le dis et que je m’en vante MAIS je vais au salon de montreuil cette année et Anne Percin y sera aussi. Ouais je suis contente parce que y a deux ans je l’ai raté aux mots Doubs, mais cette année je compte bien aller la voir éhéhé !
D’ailleurs ce livre appartient à ma petite sœur et lui a été dédicacé par l’auteur (la chanceuse).
Challenge :