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Libre circulation: La Guinée Equatoriale se désolidarise ::CEMAC :: Afrique centrale

Publié le 13 novembre 2013 par 237online @237online

Cinq mois après la signature de l’accord de libre circulation dans la Cemac, Malabo vient d’annoncer que finalement le gouvernement équato-guinéen ne l’appliquera plus. L’information est révélée par l’agence officielle d’information de la Guinée Equatoriale est reprise par plusieurs médias en ligne.

« Le gouvernement de la Guinée équatoriale constate ces jours-ci une situation (...) de préoccupation qui prévaut parmi les habitants équato-guinéens par rapport à l'entrée en vigueur de cet accord », peut-on lire. D’après cette agence, la population équato-guinéenne craindrait « une immigration massive » en provenance des pays de la Cemac les moins nantis. Selon les observateurs de la scène internationale, cette explication est loin de convaincre. Car, apprend-on, la première provenance des immigrés de Guinée équatoriale est le Nigéria, qui ne fait pas partie de la Cemac mais de la Cedeao, un espace qui, lui, a déjà adopté la libre circulation en son sein. C’est donc un alibi brandi par l’inoxydable Teodoro Obiang Nguema pour se désolidariser à nouveau de ce projet historique qui devenait déjà une réalité, après le dernier sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenu en juin 2013 à Libreville, au Gabon.
Lors de ce sommet, le Gabon et la Guinée Equatoriale, les deux pays de la sous-région qui s’opposaient depuis des années à la suppression du visa dans cet espace communautaire, se sont ravisés. Le communiqué final commis à la fin des travaux en a fait écho dès ses premières phrases. «A compter du 1er janvier 2014, sera mise en place à la fin des obligations de visa au sein de la région de la Cemac, pour circuler à travers les pays appartenant à la communauté», pouvait-on lire. Le visa en principe ne devrait plus exigé dans la sous-région Cemac dès le 1er janvier 2014. Les six chefs d’Etat de la Cemac réunis du 14 au 16 juin 2013 en sommet extraordinaire à Libreville, au Gabon, s’étant finalement entendus sur la question. En rappel, cette décision vise trois principaux objectifs. A savoir de créer un cadre politique commun pour la protection du commerce au sein de la sous-région Cemac, permettre l’harmonisation des politiques de mise en conformité des médicaments pour lutter contre la contrefaçon et faciliter l’accès des compagnies pharmaceutiques au marché régional.
Cette question a toujours divisé les Chefs d’Etat, à cause du refus du Gabon et de la Guinée Equatoriale d’autoriser la libre circulation sans visa des ressortissants de cet espace communautaire. Alors que depuis 2006, le Cameroun, le Congo, la Rca et le Tchad n’exigeaient plus de visa. Le pays d’Ali Bongo Ondimba et celui de Théodoro Obiang Nguema qui redoutaient que les voisins allaient entrer dans leurs territoires « profiter » de leurs richesses se sont finalement ravisés, en rejoignant les quatre qui, depuis sept ans, appliquent cette décision. La joie aura été de courte durée. Très courte même. Car, cinq mois après, Malabo a fait marche arrière.


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