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Le 6 décembre 2013 DrépanOpéra vous offre l’air du Duc de Rigoletto de Giuseppe Verdi

Publié le 13 novembre 2013 par Halleyjc

Le 6 décembre 2013 DrépanOpéra vous offre l’air du Duc de Rigoletto de Giuseppe VerdiIntense drame de passion, de trahison, d'amour filial et de vengeance, Rigoletto offre non seulement une combinaison parfaite de richesse mélodique et de pouvoir dramatique, mais il met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public du XIXe siècle pouvait facilement se reconnaître. La répétition constante, dès le prélude, de la note do en rythme pointé vient marquer le thème de la maledizione (« malédiction »).

Nous sommes au deuxième acte, un salon dans le palais ducal (Il y a deux portes latérales et une grande porte, dans le fond, qui est fermée. De chaque côté, des portraits
en pied, à gauche celui du Duc, à droite celui de son épouse. Un fauteuil devant une table recouverte de velours et quelques autres meubles.)

LE DUC (entre, très agité)

Elle m’a été ravie !
Et quand donc, ô ciel ? En quelques brefs instants,
avant qu’un funeste pressentiment
ne me fit revenir en hâte sur mes pas !
La porte était ouverte ! La maison déserte !
Où donc est désormais cet ange adoré ?
Elle, qui la première a su allumer dans ce cœur
la flamme d’un amour fidèle.
Elle, si pure, qui par ses chastes propos
m’a presque ramené sur le chemin de la vertu !
Elle m’a été ravie !
Qui donc a osé ! Ah, je me vengerai !
Les pleurs de ma bien-aimée l’exigent.
Il me semble voir les larmes
rouler sous ses paupières,
tandis que, tenaillée par la peur et l’angoisse
devant ce danger imprévu,
et se souvenant de notre amour,
elle appelait son Gualtier !
Et lui n’a pu te secourir
ma chère petite bien-aimée,
lui qui voudrait de toute son âme,
te rendre heureuse ici-bas !
Lui qui grâce à toi n’enviait plus
aux anges leurs célestes demeures

Pour cet opéra, Verdi a multiplié les moyens musicaux, utilisant, outre les treize solistes chanteurs :

  • un chœur d'hommes, ténors et basses (il n'y a pas de chœur féminin) ;
  • le quasi habituel orchestre de fosse (à noter la présence du cimbasso souvent remplacé par le tuba) ;
  • un orchestre à vent sur scène ;
  • un orchestre à cordes (parties de violons I et II, altos et contrebasses) sur scène ;
  • en coulisses : une grosse caisse, deux cloches tubulaires et une machine à tonnerre.

Nous ne pouvons pas vous offrir un tel ensemble, mais vous serez étonné par la sonorité du magnifique piano du centre Robert LOYSON, par le talent de Grégory BEER et par la somptueuse voie de ténor de Caleb Sejor.


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