On pouvait lire ces jours ci un article des plus interessant et inhabituel sur l'aspect positifs des flatulences des bovins dans le journal "le matin"
Habituellement les flatulences sont citées pour leur contribution négative au réchauffement climatique parce qu'elles attaquent la couche d’ozone.
Elles font aujourd’hui parler d’elles en bien grâce aux recherches de scientifiques argentins de l'institut de recherche nationale de technologie agricole , à Buenos Aires.
Si l’idée paraît à priori saugrenue, elle a de quoi séduire en raison de la simplicité de la technique utilisée.
Les chercheurs de l’institut argentin viennent en effet de mettre au point un système de pompage de gaz digestifs des vaches pour en isoler le méthane, principal composant du gaz naturel.
But de l’exercice: fournir un carburant digne d’intérêt pour l’avenir. Le journal argentin la voz del interior décrit le processus, qui nécessite quelques transformations des flatulences bovines récoltées.
Capturées dans la panse de l’animal
Avant de pouvoir servir de carburant automobile, les flatulences sont capturées dans la panse de l’animal à l’aide de tubes en plastique afin d’être stockées dans un réservoir accroché au dos du ruminant (voir vidéo ci-dessous). Le méthane recueilli est alors séparé des autres gaz grâce à un composé industriel avant d’être comprimé.
Selon le chercheur Ricardo Bualo, une vache est à même d’émettre quelque 300 litres de méthane chaque jour, soit assez d’énergie en une semaine pour faire rouler une voiture sur 100 kilomètres.
En Argentine, pays des gauchos réputé pour la qualité de la chair de ses bovidés, les flatulences des 51 millions de ruminants recensés représenteraient 30% des gaz à effet de serre du pays.
Des usages divers
Les gaz produits en une journée par un seul bovin argentin permettraient, selon les chercheurs de l'Inta, de faire fonctionner un réfrigérateur de 100 litres durant vingt-quatre heures. «Une fois le gaz isolé, vous pouvez l'utiliser pour un briquet, une lampe à gaz ou pour faire fonctionner une voiture», précise Guillermo Berra, un autre expert de l'Inta.
Les pets de vaches pourraient donc dans le futur constituer une manne précieuse pour les producteurs de carburant, Demeure toutefois un obstacle, pour l’instant de taille: permettre une production à large échelle, sans trop nuire à l’atmosphère terrestre.
Guillermo Berra, autre chercheur interrogé par La Voz del Interior, prédit un développement intéressant et y voit «une alternative, si on se projette en 2050, quand les réserves de combustibles fossiles se seront taries». (Newsnet)