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Assassin's Creed hisse le pavillon noir

Publié le 14 novembre 2013 par Naxxx

No Spoiler; Ce test à été réalisé sur la version Xbox 360 du jeu.

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L'an dernier j'avais été très déçue par Assassin's Creed III mais cela n'a pas suffit à entamer mon désir de tester ce nouvel épisode. Mais la promesse de batailles navales, de chasse au requin et d'épaves enfouies suffira t-elle à redorer le blason de la saga ?

D'un Assassin's Creed on sait qu'il sera graphiquement de qualité, les joueurs se souviennent de la sensation d'immensité que l'ont ressentait en haut de chaque point de synchronisation, et ce dès le premier épisode, de la richesse architecturale de chaque lieu et époque visité également, et ce sixième jeu de la série ne déroge pas à la règle : eaux turquoises qui fourmillent de bancs de poissons, coraux et restes d'épaves, plages magnifiques, villes nombreuses, fidèles à la réalité et parfaitement détaillées : J'ai particulièrement été impressionné par La Havane et ses murs colorés dont la peinture s'écaille par endroit. Bref c'est beau et ça donne envie de partir en vacances !

La musique est de qualité et reflète parfaitement l'ambiance de la piraterie, en outre vous pouvez trouver des chants que vos marins entonnerons durant vos traversées des Caraïbes notamment le "Drunken Sailor" de Dishonored et c'est un régal !
Concernant les voix je suis plus mitigée, un gros effort de réalisme à été fait pour les différents habitants qui parlent tour à tour Anglais, Espagnol ou Français, reflétant ainsi l'influence des dits pays sur les différentes îles et provinces de la zone. En revanche les voix françaises des personnages principaux sont moins crédibles, parfois les doubleurs se sont interrompus en plein milieu d'une phrase ou ne mettent pas du tout le ton qui correspond à la situation, il faut certes reconnaître, que l'on ne donne pas beaucoup les moyens aux doubleurs français de faire du bon travail et je ne leur jette pas la pierre, par contre à Ubisoft... L'exemple le plus parlant est sans doute celui d'un personnage dont on sait dès le départ qu'il s'agit d'une femme travestie en homme, non pas à cause de son allure mais bien par sa voix digne d'une lycéenne de 16 ans ! La découverte du pot-aux-roses ne sera une surprise que pour Edward qui est un peu con-con (mais nous y reviendrons !).

Les mécaniques de gameplay restent les mêmes, seuls quelques changements mineurs sont à noter durant les batailles navales. Si au moins on ne se sentira pas perdu on regrettera presque la présence du tutoriel de départ qui nous explique des actions que la majorité des joueurs maîtriserons déjà.
Certains défauts dans les mouvements sont d'ailleurs toujours présent et ce depuis le premier épisode comme la fâcheuse manie de notre héros à escalader tout ce qui passe lorsqu'on veut courir, frustrant durant une poursuite, car cela occasionne une perte de temps parfois fatale. Et si certains se souviennent de l'apparition de l'attaque"dans les coins" dans Assassin's Creed III celle-ci devient quasiment automatique ici : Edward se colle en embuscade dès qu'on s'approche un peut trop d'un angle, comme si les murs étaient en Scotch !
Pas de changement non plus au niveau de l'armement hormis l'utilisation de deux sabres qui ne modifie absolument pas le gameplay : on prend les mêmes et on recommence !

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Si les batailles navales et les abordages prennent place au coeur du gameplay ces derniers vous permettrons désormais de récupérer des ressources comme du bois ou du métal afin d'améliorer votre navire, mais faire du Jackdaw une véritable machine de guerre vous en demandera une telle quantité qu'il faudra répéter ces séquences jusqu'à l'écoeurement, surtout si vous espérez battre les 4 navires légendaires qui nécessiterons que votre vaisseau soit au maximum de ses capacités. Heureusement vous pourrez entrecouper vos attaques de frégates marchandes par des séquences de pêche au harpon qui sont juste jouissives : requins, orques, baleine... La faune marine vous fournira des adversaires coriaces et gigantesques et les chasser demandera précision et rapidité. Attention si sur l'eau vous pouvez prendre l'avantage même sur les plus coriaces des prédateurs les séquences sous-marines ferons de vous une proie facile : vous plongez sans armes ni armure et vos seules options sont de vous cacher dans les épaves ou de prendre la fuite. Si cette vulnérabilité rend ces phases de jeu un peu anxiogènes les fonds marins sont en revanche d'une beauté à couper le souffle !

Bien sur votre aventure ne sera pas qu'une succession de recherches de trésors enfouis et d'actes de piraterie, comme dans tout épisode de la saga vous aurez droit à un double scénario : un dans le présent et un dans l'animus.
L'aventure d'Edward est assez convenue, pas foncièrement mauvaise, mais remplie de personnages très stéréotypés et de rebondissements qu'on voit venir à des kilomètres, si l'ont peut dire dès le départ qui va être un traître, qui va être un allié, qui va mourir et qui va survivre Edward sera le seul surpris par les retournements de situations qui interviendrons durant l'aventure, ce qui fait de lui un héros un peu bête en plus d'être le plus antipathique de la saga. Ce n'est pas forcément un mal mais après Altaïr qui, même si il était très prétentieux au départ, finissait par devenir un vrai héros, Ezio et son grand coeur, Connor qui, malgré son tempérament sanguin, était fondamentalement bon, Edward est juste un beau salaud ! Son seul intérêt est l'argent, il est égoïste, menteur et querelleur, et par le manque d'attachement qu'il suscite il tranche radicalement avec les précédents ancêtres de Desmond.
Pour ce qui est du présent n'attendez pas de grosses révélations, l'épisode pourrait tout à fait être un spin-off, il n'apporte strictement rien à l'histoire. Son seul attrait et cet "hommage" permanent fait aux joueurs : en intégrant Abstergo dans la réalité, comme si c'était eux qui avait réalisé le jeu, Ubisoft en profite pour faire de nombreux clins d'oeils aux joueurs sur les théories et les fanarts fait par les fans en les faisant passer pour des idées évoquées par Abstergo pour concevoir des jeux-vidéo.

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Si le jeu n'a pas à rougir de sa durée de vie, similaire aux précédents opus, ni de sa qualité visuelle on regrettera un peu le coté répétitif des missions annexes. Les quelques bugs, essentiellement graphiques, auxquels j'ai été confrontés sont beaucoup moins gênants que dans Assassin's Creed III même si l'ont espérera tout de même un patch pour régler de petits problèmes de script liés aux missions d'assassinat.

J'ai aimé : Même si le jeu surfe sur la mode "pirates" il est beaucoup moins timoré et niais que la plupart des films qu'on nous à servis sur le sujet ces dernières années. La chasse au harpon. Les décors splendides.

J'ai moins aimé : Un épisode loin d'être essentiel à la saga. Missions annexes trop répétitives, particulièrement les abordages. Personnages peu mémorables. Scénario convenu.

Assassin's Creed IV : Black Flag n'est pas un mauvais jeu mais c'est un mauvais Assassin's Creed ! Si Brotherhood et Revelations étaient qualifiés d'épisodes additionnels ils étaient, à mon sens, beaucoup plus essentiels que celui là qui est, au mieux, un épisode 3.5.
On s'amuse malgré tout durant l'aventure même si de l'ensemble se dégage une sensation de lassitude et de manque d'idée des développeurs. J'espère simplement que ce "bouche-trou" n'est là que pour nous faire patienter jusqu'à une suite qui redorera le blason de la saga.
Réponse dans deux ans à priori.

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