[Manga] Dance in the Vampire Bund

Après des millénaires de clandestinité, Mina Tépès, la dirigeante du peuple vampire décide de révéler au grand jour son existence. Usant de la fortune accumulée par son clan, elle comble la dette nationale du Japon en échange de la création d’une zone indépendante où les vampires pourront vivre entre eux. Pourtant, ce changement n’est pas au goût de tout le monde et rapidement des opposants apparaissent…des deux côtés !

Source: Manga-Sanctuary

Des vampires? Oui mais pas que. En effet, on retrouve tout un tas de créatures mais c’est surtout la manière dont le manga traite le thème du suceur de sang qui change.

En effet, dans ce manga, les vampires s’affichent en pleine lumière, si j’oserais dire. Forts et organisés, ils s’affirment comme un groupe politique complet, bien plus développé que le monde des humains. Les vampires dirigent le monde en sous-main et leur économie est florissante. D’ailleurs, on peut voir aussi leur développement technologique, avec laboratoires, expériences et tout. Adieu la sangsue cachée dans l’ombre, bienvenue au mélange des espèces, dans une société où vampires et humains cohabitent à égalité (relative bien entendue). Car DITVB n’est pas qu’un manga d’action. Il est surtout centré sur les tensions politiques, les magouilles, les problèmes de tolérance et d’acceptation face à la différence. Et surtout, adieu la cruche qui tombe amoureuse d’un vampire ténébreux en un seul regard (comment ça Twilight m’a traumatisé? Un tout petit peu vrai).

Et pour que l’ensemble fonctionne, il fallait des personnages suffisamment solides pour tenir la baraque. C’est le cas. Akira d’abord, héros de l’histoire, il est partagé entre plein de sentiments. Celui d’un adolescent en premier lieu, avec une période de rébellion et d’envie de découvrir le monde, coincé dans une vie de lycéen. Ensuite, celui du loup-garou attaché aux traditions et à l’héritage de sa famille (qui entre en collision avec l’adolescent). Puis celui du garde du corps de la princesse vampire, qui découvre un monde qu’il ne voyait que de l’extérieur mais qui le propulse vite dans le monde adulte. D’ailleurs, la princesse lui donne bien la réplique car malgré son apparence de gamine, elle affiche une intelligence remarquable et un sens politique aiguisé. D’un caractère bien trempé, elle préfère agir que d’attendre. Mais surtout, elle s’inquiète vraiment de son peuple et ses décisions peuvent déplaire aux plus hautes instances. Les deux héros sont très attachés l’un à l’autre, dans une relation complexe. Entre amour et respect, ils tentent de vivre avec leurs sentiments, malgré leur place très différente (ben oui, c’est la reine et lui son garde du corps. Ca le fait pas).

Ensuite, comme toujours, il faut un bon méchant. Alors il n’y a pas qu’un méchant car cela ne collerait pas avec l’image politique du manga. Du coup, et avec brio, on a le droit à plusieurs coalitions dont les objectifs varient. Il y a quand même un vilain qui sort du lot, celui qui tire les plus grosses ficelles disons. Classe, manipulateur, inquiétant, il semble qu’il sera le boss du prochain chapitre. Bien sûr, il ne sera pas seul mais si on abandonne son personnage, je trouverais ça étrange. Sur la fin de cet arc, il s’active et prend les devants. D’accord, un autre groupe peut lui voler la vedette mais je vois bien une sorte d’alliance de l’ombre, avec deux fois plus de complots et de trahisons.

Pour un premier arc, le résultat est plus que satisfaisant. Il faut maintenant que la suite reprenne les points positifs et ne fasse pas volte-face. C’est toujours le danger mais je pense qu’on peut être optimiste.