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La Mécanique des Dessous

Publié le 18 novembre 2013 par Leafrancine

Si vous êtes de passage à Paris le weekend prochain, 22-24 novembre, je vous conseille d’aller voir l’exposition de la Mécanique des Dessous au Musée des Arts Décoratifs car c’est le dernier weekend ! Vous avez peut-être vu les affiches un peu partout dans le métro, et si vous hésitiez un peu, j’espère que cela vous convaincra d’y aller.

AFFICHE-Mecanique-des-dessous
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Next weekend will be the last weekend of this exhibition (22nd-24th November): La Mécanique des Dessous. This exhibition is about the underwears from the 17th century to the 21st century , both for men and women. If you happen to be in Paris, next weekend, it is in Museum les Arts Décoratifs, in the building of the Louvre Museum and it will be the last weekend !

Here is a preview of what you could see there.

faux culs
faux culs 2
la mécanique des dessous

Après les faux-culs, les corsets pour enfants. Du 17ème au 19ème siècle, on avait la croyance commune que les corps d’enfants étaient mous. Il fallait donc les maintenir pour qu’ils grandissent avec des corps droits, car à corps droits et bien tenu, morale vertueuse.

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After the bustles, here are corsets for children.Between the 17th and 19th century, people believed that children’s bodies were flabby and had to be maintained. Children were wearing corsets to maintain a straight bearing, and it was all the more important since a straight body was synonymous with a virtuous mind.

la mécanique des dessous

De belles broderies sur des corsets et robes d’intérieur.

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Beautiful embroideries on corsets and interior dresses.

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Certains mécanismes nous permettent de voir comment les artifices fonctionnaient en mouvement.

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Some mecanisms unable us to see how the underwears work in movement.

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A la fin de l’exposition, des robes de créateurs modernes explorent cette thématique des artifices et de l’emprisonnement des corps. Dans l’ordre, Alexander MacQueen, Alexander McQueen, Dolce & Gabbana, Iris Van Herpen.

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At the end of the exhibition, modern creators’ dresses explore the theme of artifices and imprisonment of the body. In the order of apparition, Alexander MacQueen, Alexander McQueen, Dolce & Gabbana, Iris Van Herpen.

Alexander Mc Queen

Alexander McQueen est connu pour ses provocations et ses inspirations puisées dans la mode anglaise élisabethaine. Ci-dessus, un bel exemple d’une réinterprétation historique et ci-dessous, cette robe très controversée en cuir -véritable sculpture moulée- qui montre un corps à même la peau avec toutes ses irrégularités, mélant virilité et féminité. Cette robe, contrairement à son rôle devêtement sensée cacher les corps, montre au contraire plusieurs corps non dissimulés sous cette matière animale brute.

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Alexander McQueen is famous for his provocations and inspirations from the Elizabethan fashion. Here-above, a pretty example of a historical dress reinterpretated, and here-below, this very controversial leather dress – a molded sculpture – that shows an irregular body both male and female. This dress plays the opposite role of that of a garment  supposed to hide nudity, and presents many bodies under this animal raw material.

Alexander Mc Queen 2

Dolce Gabana

Et cette robe pour finir – mais pas des moindres- : une sculpture en plexiglas d’Iris Van Herpen.

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And last but no least, this beautiful plexiglas sculpture from Iris Van Herpen.

iris van herpen

L’exposition nous montre également des corsets en fer du Moyen-Age, véritables instruments de tortures, et nous explique très clairement l’évolution des silhouettes au cours des siècles : de la silhouette en sablier du 18ème, à la silhouette empire du début 19ème, la silhouette avec une cambrure en S de la moitière du 19ème siècle et la libération progressive des corps avec l’abandon des carcans diverses.

L’exposition se finit néanmoins sur une note qui nous fait rire jaune : une vidéo montre un chirurgien exposer ses différentes canules pour retirer la graisse du corps de ses patientes. Histoire de nous montrer que les carcans ont peut-être disparus (à part peut-être le soutien-gorge), mais que les diktats sociaux d’un corps normé sont toujours bel et bien vivaces.

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The exhibition also presents iron corsets from the Middle-Age and explains us very clearly how the figures evolved throughout the centuries : from the hourglass-shaped silhouette of the 18th century, the "Empire" silhouette at the begining of the 19th, the S-bend shaped silhouette of the mid-19th and the progressive liberation of bodies and disappearance of confinements.

However, the exhibition ends on a sour laughter : on a video, a surgeon shows us the different tools he uses to remove the grease from his patients. Just to remind us that even if the confinements have disappeared (except for the bras), the social dictums of a normative body are still very vivid.


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