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Freaks' Squeele -6 Clémentine

Publié le 18 novembre 2013 par Haiyken @JALFDM
Freaks' Squeele -6 Clémentine, de Florent Maudoux.
Freaks' Squeele -6 ClémentineRésumé : Am,
Un Ange, la Mort, le Diable et la fille de ce dernier sont sur un bateau en Enfer.
Stram,
Le Diable tombe à l'eau.
Gram,
Qui l'y a poussé ?

Même si la série Freaks' Squeele est une série possédant une trame scénaristique globale, il faut avouer que chaque tome possède sa propre identité, sa propre narration et sa dose de références. Ce sixième et avant-dernier tome n'échappe pas à la règle et propose quelque chose de vraiment différent de ce que Maudoux avait pu nous offrir jusqu'à présent.
Avec l’expansion de son univers grâce aux différents spin-offs comme Funérailles ou Rouge, l'auteur va continuer de développer des personnages secondaires ou le passé des personnages principaux. Je ne vois donc pas de soucis à l'idée de voir se terminer la série principale. Il faut avouer que depuis le départ je n'ai pas vraiment compris où l'histoire allait et si même elle allait quelque part. Est-ce que l'auteur le savait lui même, je n'en suis pas sûr, mais ce n'est pas forcément un problème. Cela nous a donné une histoire débridé, peu conventionnelle et surtout donnant la part belle à l'humour plus qu'à une structure étriquée.  Clémentine, le sixième tome, continue dans cette optique avec une narration relativement simple. On suit deux histoires en parallèle. D'un côté on a Chance, Funéraille et Ange qui plongent au cœur des enfers à l'aide du Diable lui même à la recherche Claid. J'ai été étonné par l'importance que prend soudainement le duo Ange/Claid, même si l'explication derrière tout ça me plait énormément et était vraiment chargée en émotions. De l'autre côté on suit Xiong Mao et Ombre au milieu des manigances des clans animaux et la reforge de l'épée de Claid. Ces deux histoires distinctes se rejoignent pour le final et c'est habile, à défaut d'être original. Le tout donne lieu a un tome bien rempli en évènements divers et variés, si bien qu'on voyage beaucoup, plus que dans les tomes précédent à mes yeux. Beaucoup de nouveaux lieux et surtout les personnages qu'on connait bien dans des situations différentes.
Si la richesse de la bd est agréable, il reste cependant un arrière goût un peu étrange de 'trop pour pas grand chose'. Car si la quête principale reste linéaire, on se voit imposé une quantité impressionnante de "quêtes" annexes qui viennent à mon sens un peu perturber la lecture. Il est déjà assez difficile de s'impliquer dans l'histoire d'Ange et Claid au départ que l'arrivée des petits problèmes de Gunther ou Valkyrie me laissent de marbre. Je comprend parfaitement l'envie de Maudoux de mélanger tout ce qu'il a créé depuis le départ dans de nouvelles intrigues, mais c'est assez bordélique, surtout dans un cadre aussi éthéré que les enfers. Les résolutions sont souvent rapides et tournée vers l'humour, ce qui leur empêche d'avoir vraiment de l'impact sur les personnages. Heureusement, la mise en image est géniale, dynamique et bourrée d'humour, cela compense avec la faiblesse du scénario qui s'étend artificiellement sans raison. Par chance, la suite très bien le tout avec une conclusion à la fois épique et terriblement humaine.   L'autre critique que j'ai envie de faire à ce tome - et cela m'étonne moi même - c'est l'utilisation vraiment trop prononcée de certains clin d’œils. Il faut dire que la force de Freaks' Squeele est justement cet équilibre entre fiction et une quantité absolument faramineuse de références culturelles diverses et variées. C'est la marque de fabrique de la série et c'est ce qu'on aime, car c'est bien fait, toujours bien dosé et cela n'empêche presque jamais à l'histoire d'avoir une consistance propre. Dans ce sixième tome, j'ai été agacé par un passage en particulier, celui du match de foot à la Starcraft II. Alors avant toute chose, je tiens à signaler que non, les clin d’œils ne me sont pas passé au dessus de la tête. Je connais Pomf et Thud, je connais Stracraft, les races, les règles, les termes. Ce qui me dérange en soi n'est pas l'utilisation de cette référence, mais l'abondance en quelques pages d'éléments qui n'ont peu ou pas de rapport avec Freaks' utilisés de façon pas forcément pertinentes. J'ai un peu l'impression que Maudoux se tape sur quelques pages un délire de gamer et c'est tellement étouffant que ça en devient désagréable. J'avoue sans peine que cela m'a sortit de ma lecture alors que j'étais pourtant captivé depuis le début du volume. 
Au delà de l'histoire, le dessin n'a pas perdu de son charme. Je me régale vraiment en découvrant chaque case plus travaillée que la précédente, une multitude de détails amusants et pertinents rendant l'univers toujours plus consistant. Il est clair que désormais, Maudoux maîtrise son style à merveille et s'amuse à varier les ambiances ou même le traitement graphique de certains chapitres. C'est plaisant, surtout dans un tome comme celui-ci qui fluctue entre différentes réalités. Le traitement en couleur est toujours génial, surtout car il est ponctuel, ce qui lui donne plus de force.
Même si je me régale à lire Freaks' Squeele, je suis vraiment content que la série ne s'éternise pas jusqu'à perdre toute l'essence qui la rendait fantastique au départ. De mon point de vue, l'effervescence de références culturelles mélangées à une histoire relativement conventionnelle commençait à rendre le tout un peu redondant. Avec ce sixième volume, Maudoux parvient à amorcer, non sans peine, l'arc final de son histoire. L'ultime tome sera probablement épique et ouvrira certainement encore plus son univers vers différents spin-offs. Je pense qu'on en a pas terminé avec Freaks', et c'est tant mieux, du moment que l'auteur parvient à rafraîchir son style comme il a pu le faire avec Funérailles.
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