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Bahloul Ouahiba, responsable à la CACI : « EXPORTAL est une vitrine virtuelle pour mieux vendre le produit algérien »

Publié le 19 novembre 2013 par Ouadayazid1

Bahloul Ouahiba, responsable à la CACI : « EXPORTAL est une vitrine virtuelle pour mieux vendre le produit algérien »

Pour vendre le produit algérien, la chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a créé une vitrine virtuelle  « EXPORTAL », dédiée exclusivement aux exportateurs. En parallèle, un programme de formation au métier de l’export a été élaboré par la même institution dans le seul but de préparer l’opérateur économique au commerce extérieur. Mme Bahloul Ouahiba, directrice des relations internationales à la CACI nous parle dans cet entretien de ces deux volets.

 

La CACI accorde un intérêt particulier à l’exportation, expliquez-nous cette nouvelle vision de la chambre de commerce ?

En tant que chambre de commerce et d’industrie, au même titre que les autres organismes, nous avons un seul objectif, c’est la diversification du commerce extérieur. On n’arrête pas de dire qu’il y a  un problème et que nous devons diversifier notre économie qui est basée essentiellement sur les hydrocarbures. Notre démarche, nous la CACI, est un peu différente. C'est-à-dire nous sommes partie prenante dans ce qui est appelé communément les assises sur l’export. Mais nous, nous avons pris un autre segment. Celui de la formation sur l’exportation et de la promotion du produit. Et notre démarche constitue à la présentation de deux produits. Le premier produit, celui de la formation au métier de l’export. C’est une nouveauté. Nous voulons donc aller vers l’entreprise et l’accompagner à  l’export. Nous voulons leur inculquer cette culture d’aller à l’international. Nous n’avons pas la prétention de régler le problème de l’exportation, loin de là, mais notre objectif est de préparer les opérateurs économiques  et toutes les entreprises qui ont un potentiel à l’export. Nous voulons toucher même les entreprises qui ne pensent même pas à l’export pour leur dire qu’il y a une possibilité d’exporter. Nous avons un 2ème volet qui rentre toujours dans l’exportation. Nous avons lancé ce qu’on appelle la vitrine virtuelle  du produit algérien, destiné à l’exportation. C’est une première en Algérie. C’est un site crée par la CACI. C’est un projet financé dans le cadre du programme FASTICO de facilitation au commerce, sous l’égide du ministère du commerce.

 

Parlez-nous d’abord de ce nouveau site ? Est- ce qu’il est déjà opérationnel ?

Le site est appelé  « EXPORTAL ». C’est une vitrine  algérienne des produits algériens destinés à l’exportation. La nouveauté dans ce projet est que l’entreprise elle-même a toute la latitude et toute la liberté d’avoir un compte, un mot de passe, entrer sur le site, insérer tous les produits à promouvoir et faire également la présentation de son entreprise. Tout cela gratuitement. Pour une première phase donc, nous sommes en train d’organiser des journées  d’information en direction des opérateurs économiques sur cette opération, leur expliquer la procédure. Notre banque de données sera  au fur et à mesure, alimentée, mise à jour par ses adhérents.

 

Quels sont ces opérateurs que vous ciblez ?


Au niveau local, ce sont évidemment les entreprises. Mais l’objectif est aussi de toucher l’acheteur. C’est une vitrine de l’autre côté également. C’est une vitrine créée pour le marché international. C’est cette cible en réalité qui est visée, c’est l’acheteur potentiel qui est l’importateur étranger. Le site est finalisé. Nous sommes en train de le présenter aux opérateurs à travers ces journées pour les faire adhérer. Le site web  www.exportal.dz, existe, mais tant que les entreprises n’adhèrent pas, il ne sera pas fonctionnel. On a voulu faire évoluer la notion d’annuaire à travers le net. Et vous avez la fiabilité de l’information. En tant qu’institution de dimension nationale, l’information ne peut être que crédible.

 

Des constats récurrents d’experts font état d’efforts timides des entreprises algériennes pour s’assurer une visibilité sur la toile. Pensez-vous que ce projet est la solution pour les inciter à se familiariser avec les TIC ?

 

Effectivement. Nous avons des entreprises qui ont peut-être des difficultés avec le net et ne maitrisent pas encore les TIC et qui ne peuvent pas avoir son propre site pour promouvoir son produit. Notre rôle est de regrouper toutes ces offres à l’exportation  dans le cadre d’un site  une fois l’adhésion de ces entreprises à ce projet effectuée, en faisant la présentation de leurs produitsLa 2ème étape consiste à aller vers le référencement. C'est-à-dire nous allons vers l’achat de mots-clés chez les moteurs de recherche comme Google pour être visible sur le net en priorité. Nous avons également un autre réseau qui est  le réseau des ambassades  qui pourront prendre le relais. Nous avons tous les réseaux de chambres de commerce étrangères avec lesquelles nous sommes en relation via des accords de coopération et des conseils d’affaires. Nous avons fait cette demande à Google. Pour le moment, c’est une question de temps. Notre priorité, à présent, est de faire adhérer nos entreprises algériennes. Une fois cette opération terminées et la vitrine virtuelle achevée, nous passerons ensuite au référencement pour montrer l’existence de cette vitrine.

 

Pour revenir à la formation au métier de l’export que vous prodiguez, faut-il être adhérant au CCI pour en bénéficier ?

 

Non, tout détenteur de registre de commerce est de fait membre de la chambre de commerce territorialement compétente. Il peut, donc être bénéficiaire de cette formation.  Sans voir s’il a payé ses cotisations à la chambre de commerce ou pas. Notre objectif primordial est de ramener cette entreprise à cette formation.  Nous avons déjà organisé des rencontres régionales à Béjaia, Annaba, Biskra, Ghardaia Oran  et la semaine prochaine, nous serons à Sétif. Le ministère du commerce a initié ce projet et mandaté la CACI pour, justement lancer cette opération qui est financée à hauteur de 80% par le SFPE, le fonds de soutien à la promotion des exportations. L’opérateur n’a à payer que 20% du coût de cette formation. Nous avons initié cette formation suite à un besoin exprimé par les opérateurs économiques. Le programme a été lancé en mars 2013. On avait pris 4 pôles régionaux, le pôle Oran, Constantine, Ghardaïa et Alger. Nous avons donc débuté avec   4 promotions. Une promotion par pôle. Mais nous avons fait 11 promotions tellement la demande était importante et les gens étaient intéressés. Nous avons aussi  pris en considération les difficultés de certaines entreprises pour le déplacement. Donc, nous avons décidé d’aller vers l’entreprise  même au-delà de ces pôles.  Actuellement, nous avons des demandes sur des régions et sur des wilayas qui n’étaient pas au départ inscrite dans ce programme de formation.

http://www.maghrebemergent.com/economie/algerie/item/31761-bahloul-ouahiba-responsable-a-la-caci-exportal-est-une-vitrine-virtuelle-pour-mieux-vendre-le-produit-algerien.html


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