« It’s time to kick ass and chew bubble gum, and I’m all outta gum ! »
Welcome to Mario Kart! Mais t’as pas envie de la fermer toi !!!
Gas Guzzlers : Extreme (et je vais l’appeler dès à présent GGE, j’ai un rhume des doigts et j’ai mal) est un Mario Kart like. Sauf qu’ici c’est plutôt comme si Mario et sa clique étaient allés dans une salle de sport et avaient pris un verre de GHB (la fameuse drogue du viol) après l’entraînement, non pas pour se faire chatouiller certaines parties du corps mais plutôt pour se faire injecter une bonne grosse dose de stéroïdes. Voilà c’est dit.
GGE est un Mario Kart dopé aux hormones de croissance, un jeu de course complètement déjanté où tous les coups les plus bas sont permis.
« Boooorn to be wiiiiild ! »
Je dois être honnête avec vous, je ne savais même pas que GGE était en fait la suite de Gaz Guzzlers et Gas Guzzlers : Combat Carnage (on dirait des noms de maladie du sphincter, et ça a l’air de faire mal en plus). En tant qu’amoureux de Mario Kart et des jeux de course de tout genre, et surtout pour ne pas avoir l’air idiot, je me suis renseigné sur ces deux jeux. Je dois remercier ma bonne étoile, Roberta (j’ai toujours voulu qu’elle s’appelle ainsi, ce n’est pas glamour mais ça me fait kiffer), de m’avoir épargné la douleur d’y jouer. Ils sont apparemment très mauvais. Le pitch ? On rentre dans une bagnole improbable, on fait la course et on essaie de tuer tout le monde à coup de mitrailleuses lourdes. On se fout du pourquoi, on le fait c’est tout.
Alors quand votre boss vous demande de tester la suite d’une suite de jeux supposément mauvais, vous vous dites que vous avez dû lui dire un peu trop souvent que la PS3 c’était pas si mal au final et comme il vous en veut, il vous punit de cette façon. Joie.
Welcoooooome to Mario Kart! (non sérieux arrête là, ça commence à m’énerver) « We meet again, doctor Jones. »
Les petits gars de Gamepires (mais où vont-ils chercher ces noms, ils sont nordiques c’est pas possible) se sont certainement dit : Aldrig två utan tre, heu… Jamais deux sans trois. Et bien leur en a pris si vous voulez mon avis – vous n’avez de toute façon pas le choix.
Pour faire simple, ils ont repris la recette à l’identique et ont tout amélioré. Déjà graphiquement ça envoie la sauce, c’est beau (des effets Dx11 en pagaille) et c’est fluide. Le moteur physique gère à la perfection le poids, l’inertie des véhicules, les aspérités de la route, les dénivelés, tout comme un grand !
Voir un adversaire qui roule en 4L se manger une mine de proximité à vos côtés et faire un vol plané, l’avant de la voiture emporté par le souffle de l’explosion est juste énorme.
Oui vous avez bien lu une 4L, une break en plus.
Ouh, that’s gonna leave a mark !
Les développeurs de GGE ne se prennent clairement pas au sérieux. Pour notre (mon ?) plus grand plaisir. Les voitures choisies sont toutes plus fun les unes que les autres. Et vu qu’ils n’ont pas les licences, on en arrive à des situations complètement loufoques avec leurs appellations. On pourra alors s’amuser à essayer de reconnaître les modèles et vu que leur modélisation est parfaite, ce ne sera pas très compliqué. Au menu : Golf GTI, Renault 5 GTI (la fameuse Rhino Gti), Renault 4L break, un tricycle Reliant Robin, des Fiat 127/500, mais aussi des petits bolides de chez Aston Martin, Lamborghini, tout en n’oubliant pas les Honda Civic et l’incontournable Delorean. Et si vous connaissez mon amour pour cette superbe créature (et aussi pour la trilogie Retour vers le futur), vous vous doutez que le jeu vient de gagner une étoile uniquement grâce au bon goût des petits gars de Gamepires! Ces voitures peuvent être customisées complètement : nouvelles armes, nitro, peinture, jantes, autocollants de sponsors, tout est modifiable. La Delorean en rose avec des flammes vertes est d’un raffinement exquis.
Ajoutez à tout cela des voix off complètement ridicules, un faux Duke Nukem, un faux Arnold Schwarzenegger (et d’autres que je n’ai pas reconnu), des vannes pourries en plein jeu, des jeux de mot complètement improbables (que ce soit avec les noms des concurrents ou ceux des circuits) et différentes coupes et vous tenez là un soft complètement barré.
La musique n’est pas en reste, un bon vieux hard rock tonitruant qui vous met à coup sûr dans l’ambiance.
L’interface est aussi réussie, tout y est clair et précis. On n’est jamais perdu.
I go where I please ! And I please where I go !
À me lire, on pourrait donc penser que le jeu est parfait. Certes, il est beau et fluide, il est très varié et complet, propose des challenges en pagaille pour se diversifier et dispose de circuits avec plusieurs environnements et raccourcis sournois. Des objectifs sont aussi à remplir pour gagner plus d’argent. La musique colle bien à l’ambiance et est de bonne qualité.
Mais, car il y a toujours un mais, le jeu souffre encore de quelques petites imperfections. Déjà, chose incroyable sur PC , il y a des temps de chargement. Quand vous avez installé le jeu sur un SDD ultra rapide, ça vous fait tout bizarre de devoir attendre. Ce n’est pas non plus exagéré (j’ai fait le test avec un HDD normal aussi) mais quand même, on n’est pas sur consoles les gars!
Ensuite, le mode en ligne est malheureusement déserté. Cela peut sembler logique, vu que Gamepires et leur série ne sont pas énormément connus et c’est dommage. Surtout que l’IA est complètement cheatée à la Mario Kart, les adversaires reviennent sur vous un peu trop facilement et il ne vous reste alors plus d’autre choix que de les détruire pour en être quitte. Car oui, ici on peut faire disparaître ses concurrents et c’est souvent plus salutaire d’opter pour ce choix radical sous peine de frustrations qui pourraient vous donner des pulsions assassines. Il faut aussi bien reconnaître que le jeu, même s’il propose du challenge et une marge de progression assez bonne, devient lassant à trop forte dose, encore une fois à cause de cette intelligence artificielle et ce challenge biaisé.
Let’s rock!
Reste qu’en dépit de ses quelques défauts, GGE est un must have sur PC. Un bon petit jeu fun et ultra bourrin. Il est très accessible et promet de belles heures de fun. Et puis, il est l’un des seuls à permettre de défourailler des Renault à coups de lance missiles embarqué sur une Delorean rose. Et ça, ça n’a pas de prix (enfin si 22 euros sur Steam). Nom de Zeus !
Je vous invite à regarder ma vidéo de gameplay sur l’un des premiers circuits avec une voiture de base. Enjoy !
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Conclusion : Un Mario Kart dopé aux amphétamines, beau, rapide et bien barré. Certainement pas le jeu du siècle mais à ce prix, avec une durée de vie conséquente et un mode multi en ligne (qui sera plus peuplé on l'espère), on ne se prive pas!