Magazine Cinéma
mardi 19 novembre 2013
Alors, est-ce que François Cluzet allait en faire des tonnes en prenant son ton de mec super énervé comme il sait si bien le faire (voir par exemple dans « Les petits mouchoirs ») ? Et bien non, et c’est rassurant. Je trouve qu’il joue très juste tout au long du film, il est très crédible en vieux loup de mer même si je n’y connais pas grand-chose à la voile. En fait, si je classais ce que j’ai préféré par ordre décroissant, il y aurait d’abord les images, puis François Cluzet et enfin l’histoire.
Les images sont superbes, cela donne vraiment envie d’aller faire un tour en mer, on vit la course, la mer calme, les creux impressionnants… La seule chose qui est un peu décevante, c’est le Cap Horn. On s’attend plutôt à une mer déchainée, une pluie battante, et là tout est calme. Cela me rappelle mon premier contact avec le Loch Ness, je voulais voir un lac embrumé cachant ses trésors aux touristes, j’ai trouvé une mer d’huile, sans une seule vaguelette. Déceptif !
Autre reproche que l’on pourrait faire au film, c’est que l’on ne se rend pas compte que c’est une course autour du monde, cela va un peu trop vite. Fallait-il rallonger le film d’une demi-heure pour montrer la solitude du marin face à l’océan ? Je n’en suis pas sûr. C’est vrai que l’on a l’impression qu’il se passe toujours quelque chose : coup de téléphone, problème électrique, endormissement… mais au moins cela permet de ne pas s’ennuyer et même si je revendique le droit à l’ennui dans un film, je comprends que le cinéaste ait voulu toucher un large public en rendant ce film accessible.
L’histoire est quant à elle assez banale avec une fin très morale mais ce n’est pas si important que cela, on passe un très bon moment d’évasion sans se prendre la tête et c’est déjà très bien.