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L’économie de partage, solution au gaspillage alimentaire?

Publié le 21 novembre 2013 par Pnordey @latelier

Selon la FAO, environ 1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque année, représentant près d’un tiers des aliments produits. Le monde fait aujourd’hui face à un réel défit alimentaire où toutes solutions permettant d’enrayer ce gâchis perpétuell  est la bienvenue.Ces déchets sont le produit d’une accumulation de gaspillage que l’on retrouve tout le long de la chaine alimentaire allant de la production à l’acheteur final.Des nouvelles technologies ont donc vu le jour pour tenter de limiter le gaspillage industriel grâce à des suivis de pertes, analyses de données et formation comme le propose LeanPath par exemple. Dans l'ensemble, on constate cependant dans les pays développés que 30% à 50% des denrées alimentaires perdues sont dûs aux usages des consommateurs. Les startups tentent donc d’adopter un point de vue micro afin d’apporter des solutions capitalisant sur les habitudes quotidiennes.

Leftoverswap développe un réseau social alimentaire pour lutter contre le gaspillage.

C’est dans cette tendance associée à un contexte de « sharing economy » en plein essor que s’inscrit le concept de “réseau social alimentaire” Leftoverswap. Cette application mobile imaginée par les deux fondateurs à Seattle permet d’échanger ses restes alimentaires dans un périmètre réduit. L’utilisateur ayant des restes va poster une photo, une description et la localisation du produit à récupérer, les utilisateurs de l’application dans le périmètre de l’offre pourront par la suite venir récupérer la denrée avant qu’elle ne soit gâchée. Après le partage de son appartement avec Airbnb ou de sa voiture avec Lyft ou Getaround, c’est au tour de notre frigo d’en faire de même. Cette application de partage alimentaire compte déjà 8000 utilisateurs et 1300 offres postées en un mois de fonctionnement.

Des solutions s’attaquant directement aux habitudes de consommation

Si les “gratuivores” ont déjà adopté le concept, il reste sujet à de nombreuses interrogations pertinentes. En effet, aucune norme d’hygiène n’est imposées aux utilisateurs et même si le système repose sur la confiance et le partage, tous les utilisateurs ne sont pas encore prêts à franchir une telle étape. De plus, même si l’idée est bien pensée et le système bien conçu, il ne permettra pas de régler le consumérisme excessif au long terme. Peu être serait il aussi judicieux de s’attaquer au problème en amont: à l’achat par exemple. C’est à cette étape par exemple que la startup 222 millions tons propose une application permettant de gérer sa liste de course et ses menus à la semaine en fonction des denrées plus ou moins périssables, des DLC produits, de ses habitudes, envies et membres du foyer.

 

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