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Ras la toque du poulet brésilien !

Par Vava22 @delicesdevaness

Huhn - chicken 07

Tu parles d’un carnaval !

En pleine crise de la production avicole en France, des industriels de l’agro-alimentaire avouent remplir leurs frigos de poulets brésiliens, en vue de les inclure dans leurs plats préparés !*

Elevées dans d’immenses hangars sans fenêtres, où elles n’ont même pas la place de danser la samba – alors que ça musclerait un peu leur chair – voilà les poulet(te)s brésilien(ne)s montrées du doigt pour expliquer les difficultés de la filière avicole en France.

C’est que pour gagner quelques dizaines de centimes d’euros sur leur prix de revient, les éleveurs brésiliens ont une technique imparable : un coût de main d’œuvre bien moins élevé qu’en Europe, des élevages d’une taille monstrueuse, où les pauvres bêtes n’ont d’autre loisir que d’avaler des mixtures à base de soja, dormir sous la lumière artificielle ou picorer le cou de leurs voisines qui osent empièter sur leur maigre surface habitable.

Résultat : l’industrie agroalimentaire et la grande distribution se frottent les mains de pouvoir s’approvisionner en poulets bien moins cher que ceux élevés en France.

Si le porte-monnaie y gagne, qu’en est-il de la qualité de ces volailles, une fois arrivées dans notre assiette ?

Y a pas photo ! Une chair molle, sans goût ni texture, qui se détache toute seule des os, eux-mêmes fragilisés. Et ce n’est pas tout. Si l’on cherche bien, on y trouve des traces d’antibiotiques dont sont gavées les pauvres bêtes. C’est la rançon à payer pour avoir une croissance rapide et être abattues au bout de 40 jours seulement.

Alors que les poulets « labels » garantissent une croissance de 81 jours minimum, et une nourriture riche en céréales en farines et protéines végétales sans OGM. Et bien sûr, sans antibiotiques !

Pour se régaler, rien ne vaut un bon poulet Label rouge, Bio ou AOC. On y gagne à coup sûr au plan qualité prix !

 Petitgrognon

* C’est ce qu’a découvert, en juillet dernier, une délégation de la Coordination rurale des Côtes d’Armor en mission dans l’entreprise Farmor : 90% du poulet destiné aux plats préparés de cette entreprise provenait du Brésil, de Thaïlande ou des Pays bas. 

(c) photo poulet-bio.fr


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