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Rentrée Littéraire 2013 #4 : Pietra Viva de Léonor de Récondo

Par Toutlireetmourir

pietra-viva

   Début du XVIe siècle, Michelangelo est un sculpteur dont la renommée est grande. Sa Pietà a fait de lui un artiste convoité, et désormais au service des plus grands. C'est donc missionné par le Pape Jules II pour réaliser son tombeau que Michelangelo arrive dans le petit village de Carrare, réputé pour la grande qualité de ses marbres. Là-bas, le sculpteur y retrouve ceux qui l'avaient déjà accueilli lorsqu'il avait choisi le bloc qui allait devenir la fameuse Pietà.
Son séjour à Carrare est cependant entâché par la mort d'Andréa, jeune moine qu'il avait côtoyé à Rome. Ce décès l'a conduit à quitter Rome de façon précipitée, mais le sculpteur ne parvient pas à semer le souvenir de ce jeune écclésiastique dont la beauté le troublait. Ses pensées le ramènent toujours au jeune homme et le font s'interroger de façon obsessionnelle sur les raisons de son décès si soudain.
La solitude dans laquelle il souhaiterait s'enfermer est perturbée par ses compagnons carriers et par un petit garçon qui vient de perdre sa mère, Michele, qui l'a contre toute attente pris d'affection. Petit à petit, ce grand solitaire taciturne va se laisser apprivoiser par ces villageois dont la simplicité, parfois la naïveté, vont l'aider à guérir de cette perte, à laquelle vont s'ajouter les souvenirs de sa mère qu'il a très peu connue, et qu'il avait presque oubliée. Remontée soudain à la surface, la douleur le transforme en un être plus humain, pétri d'émotions, qui vont permettre au sculpteur de transfigurer son oeuvre. 

   Sans être le coup de coeur retentissant que j'espérais suite aux critiques que j'avais lues, j'ai tout de même été sensible à cette écriture qui tient presque de la poésie. La relation entre Michelangelo et l'enfant de six ans terriblement mûr pour son âge, parfois très tendue, quelquefois très tendre, change profondément le regard de cet homme qui a pourtant clamé tout haut ne pas aimer les enfants. Les portraits brossés par Léonor de Récondo sont émouvants, riches et vrais. Une belle lecture...

« La mort fait l’éloge de la vie comme la nuit celle du jour ».

Léonor de Recundo sera présente le 15 novembre à 18h à la librairire Tirloy de Lille

challenge herisson

Et voici ma quatrième participation au challenge 1% de la Rentrée littéraire chez Délivrer des Livres!


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