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[critique] Ciné-Club de mai 2013 : Tampopo

Publié le 24 novembre 2013 par Vance @Great_Wenceslas

 

Présentation de Nico :


Un Chef d'œuvre jouissif, mélange de western et de film japonais.

Ca donne envie de manger (mais parfois non).

Avec Tampopo, vous aurez Les 7 Samouraïs version culinaire, avec de l'action, de la comédie, des numéros musicaux, du suspens et de l'absurde.

L’Avis de Vance :

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C'est très particulier.

Il faut se faire à ce mélange des genres typiquement asiatique (on passe du drame à la comédie, voire à la farce avant de faire des clins d'œil au film noir). Au début, honnêtement, ça déstabilise : Goro, le mystérieux routier, est le seul personnage vraiment charismatique, mélange entre Jack Burton et Chow Yun-Fat. On se pose de temps en temps deux questions sur lui : est-il vraiment un maître de la cuisine ? et pourquoi tient-il à aider Tampopo ? Sa liaison particulière avec cette jeune veuve constitue le vrai sel de ce récit décousu dont le fil rouge est fait de la passion qui entoure la nourriture sous toutes ses formes, ses excès, sa beauté et ses composantes : des notables y bouffent comme des porcs tout en ne jurant que par les grands maîtres français alors que des clodos cuisinent comme des maîtres-queux et affichent un goût particulièrement raffiné. Le film renverse les codes, bouleverse les genres avec beaucoup d'à-propos et de bonne humeur (on rit souvent, parfois par l'absurde des situations, par le décalage plus ou moins volontaire de certains dialogues, par l'outrance de certaines scènes) mais n'hésite pas non plus à choquer les âmes sensibles (le baiser au jaune d'œuf est assez... indigeste et plutôt osé, le coup de la tortue est franchement de trop) en jouant de front sur les symboles, les associations d'idées et autres métaphores (encore la scène de l'œuf, ou celle de l'huître). Les transitions sont amusantes entre le fil conducteur (Tampopo et ses comparses) et les différentes saynètes tournant autour de la nourriture (j'adore le "dernier repas" de la jeune mère de famille, d'une insupportable ironie). On est parfois dans la légèreté d'un anime romantique (genre Juliette je t'aime), parfois carrément dans l'Empire des sens.

Et puis, les ramens, c'est bon.

L’Avis de Steph G

 

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J'ai nettement préféré Tampopo au Grand Silence... Au moins je me suis marré, grâce au côté loufoque et complément décalé de certaines séquences.

Le seul point commun à toutes les scènes étant la bouffe, on atteint un niveau incroyable d’ironie, avec par exemple la mère de famille qui prépare le dernier repas. C'est du grand n'importe quoi. Les scènes de "cul" aussi sont marrantes - à part une un peu « gerbante » avec l'œuf, même si la fin est très imagée.
La partie dans le restaurant français est du même acabit...

Bref des tranches de vie tournant autour de la nourriture, qui viennent entrecouper l'intrigue principale consistant à faire de Tampopo la meilleure faiseuse de nouilles du pays. La fin genre « les mercenaires qui partent chacun de leur côté après avoir accompli la mission » m'a fait délirer.

Donc je ne dis pas que j'achèterais le film, mais je suis content de l'avoir vu.

L’avis de Cecilia

 

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Le film est une très bonne surprise : tout d'abord il y a la trame principale avec Tampopo qui essaie de s'améliorer grâce à plusieurs personnes toutes différentes dans une ambiance western super sympa, et le film est coupé avec des saynètes plus ou moins réussies sur la nourriture !

En conclusion, ce film m'a donné envie de manger des ramens.

Ma note (sur 5) :

3,5


 

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Titre original

Dandelion 

Mise en scène 

Jûzô Itami

Date de sortie France 

23 novembre 1985 au Japon

Scénario 

Jûzô Itami 

Distribution 

Tzutomu Yamazaki, Nobuko Miyamoto, Ken Watanabe & Koji Yakusho

Musique

Kunihiro Murai

Photographie

Masaki Tamura

Support & durée

DVD Film sans frontières zone 2 ; 1.78 :1 / 114 min

 

Synopsis : Une farce se tramant autour d'un restaurant de soupes de nouilles d'une jeune veuve nous fait découvrir un Japon peu orthodoxe. Tout se renverse dans les traditions quand Goro, routier à la dégaine de cow-boy, entre dans la vie de Tampopo et décide de lui montrer comment on fait une soupe de nouilles réussie.


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