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Témoignage : Financer son projet avant tout un défi personnel

Publié le 26 novembre 2013 par Monartiste

Financer son projet en France n’est pas miraculeux, c’est avant tout un défi personnel et une volonté d’innover et de faire. Les belles surprises ne sont pas aussi nombreuses qu’aux Etats-unis. Est-ce une question de temps ?

Aux Etats-Unis, une campagne de crowdfunding lorsqu’elle est bien menée permet d’atteindre une autre échelle et une autre dimension. L’investissement de départ est largement rentabilisé, car l’on parle de bien plus qu’une source de financement, on parle de la conquête d’un marché, de l’acquisition d’une position forte sur la toile grâce à une base de clients et un buzz média. En France, beaucoup d’initiatives ou produits n’arrivent pas aussi bien à atteindre son marché, la faute au marketing, au public, difficile d’y répondre, lorsque les projets quelques mois après leur sortie, ont une vraie résonnance dans leur habitude de consommation.

Comme presque tout les projets innovant et cool d’aujourd’hui, Muku Shuttr s’est fait connaître sur Kickstarter en rassemblant plus de 94.000 dollars, explosant son objectif initial de 10.000 dollars.

Témoignage : Financer son projet avant tout un défi personnel

Qu’offre ce petit objet connecté, qui a attiré l’attention des médias et suscité l’intérêt de plus de 2500 passionnées de nouvelles technologies.

C’est tout simplement la plus fine télécommande vous permettant de prendre le contrôle de votre Iphone ou de votre téléphone android à distance et d’une manière très simple pouvoir déclencher, quand vous le souhaitez. Bien pensé et designé, elle fonctionne avec quasiment tous les Smartphone et toutes les tablettes du marché. Deuxième produits innovants typiques.

Témoignage : Financer son projet avant tout un défi personnel

En France, les projets innovants existent, mais ont encore du mal à sortir du lot, se faire connaître et à prendre une vraie dimension. J’en veux pour preuve la startup Biiwatch qui se lance sur le marché porteur des objets connectés, en ayant fait le choix de la plateforme Ulule pour séduire ces premiers clients et futurs ambassadeurs de ce produit innovant made in france.

Dans la même lignée que le projet américain Muku Shuttr ci-dessous, offrant aussi la possibilité de prendre le contrôle de son smartphone à distance, la Biiwatch est la première télécommande  en Europe permettant de déclencher à distance la prise de photos et de vidéos en toute circonstance.

Caméra embarquée réinventée

Ressemblant à une montre, le bracelet aux deux boutons est d’une utilisation très simple, un pour prendre la photo et lancer l’enregistrement vidéo et l’autre pour « switcher » entre les deux applications. La communication entre la Biiwatch et le Smartphone s’effectue à l’aide d’une technologie innovante nommée Bluetooth low energy.  L’autonomie de la batterie est de 6 mois au minimum garantissant une utilisation quotidienne de 100 photos et 2 h 30 de vidéo.

Le projet « Biiwatch » est le fruit collaboratif de plusieurs bureaux d’études et  de plusieurs professionnels :  

  • Alciom (M. Robert LACOSTE) et Eeware (M. Thierry PERRAND) pour l’électronique
  • Parallax-Océatec pour le design (M. Pierre PATENAUDE)
  • M. Olivier LEBOISSETIER, graphiste
  • M. Pierre-Louis DUBOUILH, Développeur
  • M. Jonathan BENMUSSA, Monteur et Réalisateur

Témoignage : Financer son projet avant tout un défi personnel

Témoignage : Financer son projet avant tout un défi personnel

Le  porteur de projet, diplômé d’une Mastère Spécialisé en Innovation de l’ESIEE, une école d’ingénieurs. Souhaitant, comme peuvent le faire les américains, aller à la rencontre du public, pour tester son produit et son marché, il a lancé une campagne de crowdfunding sur la plateforme Ulule, pour rassembler les 5000 € nécessaire. Il est parti sur une base beaucoup plus modeste. Demandons lui pourquoi et quels sont les premiers sentiments et les premières satisfactions de cette aventure.

Pourquoi le crowdfunding ?

C’est d’abord un challenge personnel et c’est aussi et surtout un moyen extra-ordinaire d’exposer ses créations qu’elles soient appréciées ou moins appréciées.

Je travaille avec un designer canadien, M. Pierre PATENAUDE et l’électronique de la Biiwatch a été réalisée en France. Quand vous passez des mois et des mois à interfacer plusieurs métiers : design, électronique, informatique, propriété intellectuelle, recherche de financement à la lumière des difficultés que vous rencontrez parce que la prise de risque est réelle.

J’estime qu’il était nécessaire de montrer ce à quoi j’ai travaillé pendant plusieurs mois.

Ce que cela vous a déjà appris

J’ai beaucoup appris sur moi-même et que les choses finissaient pour avancer. Je ne pensais pas avoir un prototype. J’ai pu en produire même cela reste un prototype.

Je me souviens du dernier restaurant avec mon ami Martial où je tenais dans les bras la carte électronique avec la membrane de la Biiwatch avec des bugs à foison. Aujourd’hui, c’est du passé et Martial peut en témoigner. Par conséquent, je suis capable de produire et de commercialiser ce concept qui n’est pas révolutionnaire mais incontestablement innovant.

Je crois avoir compris que dans un projet notamment aujourd’hui où le monde est ouvert de la nécessité de créer une traction et donc d’avoir un marché. Et, c’est le cas de la Biiwatch puis que j’ai concurrent à Hong-Kong le Muku Shuttr sachant que la Biiwatch apporte des éléments différenciant majeur comme la mobilité avec le bracelet.

Hélas, cela ne suffit pas, j’ai besoin d’être porté par des gens qui vont je l’espère apprécier le produit et croire en mon projet.

Enfin, l’entrepreneuriat, c’est avant tout l’humilité et la patience et un moyen de se dépasser tout en allant à la rencontre des autres.

Comment vous voyez la suite ? Si vous échouez ou réussissez ?

Le projet Biiwatch verra le jour d’une façon ou d’une autre.

La campagne de crowdfunding me fait naviguer sur des eaux que je ne connais pas. Par conséquent, ce sera forcément une réussite puis que j’aurai capitalisé.

Ce projet est très important pour moi car cela montre que des jeunes en France se mobilisent et veulent créer des emplois et participer à l’effort national.

La France m’a tant donné et je pense qu’il est normal de lui redonner en retour. C’est une question de fierté. C’est la raison pour laquelle, je me ferai ce qu’il faut pour atteindre les objectifs fixés à savoir la commercialisation de la Biiwatch et le financement sur Ulule en est l’exemple.

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