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Un autre amour – Roman de Kate O’Riordan

Par Etcetera

UnAutreAmourQuatrième de Couverture :
Connie et Matt Wilson sont parvenus à réaliser leur rêve : ils vivent avec leurs trois enfants dans une charmante maison londonienne. Alors qu’ils profitent d’un week-end pour passer un séjour romantique à Rome, tout bascule : Matt annonce à Connie qu’il ne rentrera pas avec elle. Elle retourne à Londres, retrouvant ses trois garçons, seule.
Un autre amour est le récit intense du désespoir d’une femme dont l’heureux et paisible mariage se trouble. L’auteur explore les sentiments tumultueux de cette épouse qui s’emploiera à faire revenir celui qu’elle aime depuis l’enfance. Kate O’Riordan analyse l’ambiguïté et la fragilité des sentiments à travers l’évocation du passé auquel on ne peut réchapper. Elle fait intervenir des personnages poignants, singuliers ou drôles qui croisent le destin des protagonistes et révèle les failles de la vie qu’ils ont cru se construire.

Mon Avis :
Je suis un peu partagée sur ce livre, même si je l’ai trouvé d’assez bonne qualité et, somme toute, intéressant, avec des analyses psychologiques très touchantes. Mais il y a beaucoup de choses qui m’ont gênée pendant ma lecture et, en particulier, un côté vieillot dans les idées développées par ce roman. Disons que l’ambiance et la situation font tout à fait penser à celles du roman d’Hervé Bazin, Madame Ex, un livre qui est encore tout à fait lisible et intéressant à notre époque, mais qui, avec l’évolution des mœurs de ces quarante dernières années, nous parait aujourd’hui démodé, représentatif d’une tout autre époque.
Dans Un autre amour, le personnage de Connie – l’épouse délaissée – m’est assez vite devenu antipathique, ce qui n’était visiblement pas du tout le but de l’auteure, qui déploie au contraire beaucoup d’efforts pour nous la rendre sympathique. Ce personnage de femme – épouse idéale, mère parfaite, bonne ménagère, bonne cuisinière, amie dévouée – se comporte comme si elle était la propriétaire de son mari et fait montre d’une perpétuelle bonne conscience qui, à la longue, est énervante. Elle vit dans un monde où l’infidélité est une monstruosité impardonnable, où on jouit de tout un ensemble de droits sur son conjoint, où le divorce ne semble pas exister, où on ne se pose pas d’autre question sur soi-même que de savoir si on a bien rempli le réfrigérateur. Bien sûr, Connie est un personnage très crédible, réaliste, que l’auteure a su parfaitement décrire, mais, pour l’héroïne principale d’un roman, j’ai trouvé qu’elle était trop conventionnelle, qu’elle manquait de liberté, et même peut-être aussi d’intelligence.
Pour le personnage du mari, il m’a semblé qu’il n’était pas assez creusé, alors que son rôle est pourtant la clé de l’histoire. S’il est assez bien décrit au début du livre, avec ses tourments et ses doutes, il perd complètement sa personnalité au fil des chapitres, comme si l’auteure devenait peu à peu incapable de se représenter les pensées de ce personnage (S’identifiant trop à Connie sans doute, et plus très capable de se décentrer pour voir ses autres personnages ?).
Par contre, les personnages secondaires (les trois enfants en particulier) sont très bien imaginés, et donnent beaucoup de vie à cette histoire, y rajoutant même un peu d’humour et de légèreté.
Bref, un assez bon roman, mais trop sage à mon goût, trop conventionnel !



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