Les opérateurs Mobilis, Ooredoo et Djezzy ont reçu, hier, les notifications officielles de leur licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G+).
La cérémonie de remise des licences 3G+ a eu lieu en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra
Derdouri, et du président du conseil de l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications, Mohamed Toufik
Bessaï.
S’exprimant à cette occasion, Mme Derdouri a souligné que le processus d’attribution des licences s’est déroulé conformément aux dispositifs législatifs et
réglementaires qui l’encadrent. Elle dit aussi que ce dernier a été mené dans la transparence totale, avec beaucoup de professionnalisme et d’abnégation de la part du gouvernement, à travers le
MPTIC et l’ARPT, ainsi que de la part des opérateurs qui ont participé à l’appel à concurrence, lancé le 1er août 2013.
Selon la ministre, la décision prise en juillet 2013 par le gouvernement pour l’introduction du «Haut Débit Mobile», à travers l’octroi de ces licences de troisième
génération, inscrit résolument l’Algérie dans la voie de développement d’une économie numérique, fondée sur la connaissance et l’intégration des technologies de l’information et de la
communication à tous les niveaux de la vie du citoyen.
«Nous attendons à ce que le déploiement de ces nouvelles technologies contribue fortement à la généralisation de l’usage des TIC et stimule la croissance économique, à travers la création de nouvelles richesses et l’émergence d’une économie d’innovation conséquente ; et à ce titre, nous comptons beaucoup sur l’engagement réel des opérateurs à aller dans ce sens», a-t-elle encore souligné, non sans évoquer le rôle déterminant du Haut Débit Mobile dans la promotion des services multimédia innovants, des services et transactions en ligne, et aussi du fait qu’il constitue un moyen essentiel de développement de l’Administration, du commerce et du payement électroniques dans le pays.
Mme Derdouri a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les acteurs économiques, opérateurs et fournisseurs de services à apporter leurs contributions pour
le développement d’un contenu local adapté aux besoins effectifs du citoyen, tout en œuvrant en parallèle à la consolidation de la mise en place de l’écosystème requis, et ce en complétant les
dispositifs réglementaires et de sécurisation nécessaires.
Cette technologie de troisième génération, complémentée avec le développement du haut débit fixe (technologie ADSL), est une autre opportunité, a dit la ministre,
pour démocratiser davantage et de manière rapide l’accès au haut débit au bénéfice de tous les citoyens, des entreprises et des administrations publiques du pays, pour peu que les opérateurs
appelés à la déployer mettent en place des offres qui favorisent l’accès à internet.
Assurer une qualité de service à des tarifs accessibles
La ministre a souligné également que la maturité de la technologie 3G+ et les expériences internationales diverses qui seront mises à profit par nos opérateurs pour
réussir le déploiement des réseaux, en assurant une qualité de service à des tarifs accessibles, ne peuvent que nous conforter quant au succès et l’atteinte des objectifs
tracés.
Pour atteindre cet objectif, elle lance un appel à l’ARPT pour veiller au respect des obligations de couverture et de qualité de service minimales et
additionnelles, sur lesquelles ces derniers se sont engagés, de façon à ce que la couverture soit assurée et que les services soient disponibles sur l’ensemble des 48 wilayas, au cours des
trois prochaines années au maximum.
«Nous comptons beaucoup sur la 3G+ pour résorber le déficit en connectivité des localités encore numériquement enclavées, afin de permettre à tous les citoyens de
bénéficier des avantages du haut débit», a-t-elle indiqué.
Une exigence légitime qui permettra, selon Mme Derdouri, d’accroître le taux de pénétration de l’accès à l’internet à haut et très haut débit, et édifier la société
de l’information à laquelle a souscrit le Président de la République, lors de la déclaration des Chefs d’État au sommet mondial sur la société de l’information, en 2005, à Tunis, organisé par
l’Union internationale des télécommunications.
La commercialisation après validation des offres par l’ARPT
Pour la date de commercialisation, la ministre a précisé que les trois opérateurs sont détenteurs de licences 3G. Il leur reste de déposer leurs offres tarifaires
auprès de l’ARPT pour examen sur le plan réglementaire, publicitaire et tarifaire. « Une fois ces offres validées par l’Autorité de régulation, les opérateurs procéderont à la commercialisation
de la 3G», précisera-t-elle, avant d’ajouter que «la commercialisation sera effective avant la fin de l’année en cours».
Deux puces avec deux numéros distincts
Mme Derdouri a indiqué que son département a tenu à distinguer les numéros de la 2G par rapport à ceux de la 3G, pour deux raisons : la première a pour but d’éviter
la confusion entre le volume des flux de la 2G avec celui de la 3G, et la deuxième concerne l’identification. «Des problèmes d’identification sont apparus concernant les puces de la 2G.
Nous ne voulons pas retomber dans la même difficulté vécue par le passé, dans un premier temps, juste pour permettre l’adaptation et aider l’ARPT à bien préparer et trouver des solutions pour
faire la distinction entre la 2G et la 3G», a-t-elle expliqué.
Salima Ettouahria
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/50619