La contrebasse au milieu, une guitare de chaque côté, mais ça ne va pas être toujours comme ça : une trompette, un violoncelle de part et d’autre, mais aussi un cajon d’un côté ou une troisième guitare au milieu. Et puis ils jouent et chantent debout, assis, jamais de la même façon. Band à bretelles, la seule chose dont ils ne se déparent pas, c’est le sourire, qu’on entend d’ailleurs dans le ton de leurs voix. Trois voix qui alternent ou chantent à l’unisson ou même en canon. Ces trois-là aiment la musique et les mots, légers comme des plumes, dispersés comme des miettes, invitant à partager les rythmes, n’hésitant pas à se mêler au public qui en redemande, comme ils font dans le métro, car ce ne sont pas des musiciens chanteurs de salles, même s’ils y sont bien, ils ont posé leurs insomnies acoustiques dehors, et ils y sont sans doute encore très bien, au milieu, au plus près de nous.