Magazine Chanson française

Louis Chedid, infiniment doué...

Publié le 05 décembre 2013 par Filou49 @blog_bazart
05 décembre 2013

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Après Julien Doré ce matin, je continue de vous parler chanson française en ce premier jeudi de décembre, et finalement, quoi de plus logique? J'ai beau essayer d'élargir mes horizons musicaux à d'autres univers que la chanson française, en allant notamment voir du coté de l'electro et du world, le naturel revient vite au galop, et lorsque je recois plusieurs CD dans ma boite à lettre, c'est toujours vers ceux de la chanson française  sur lesquels je me précipite en premier.

 Mais alors que je recois pas mal d'EP de jeunes artistes, suite à quelques billets que j'ai pu écrire sur les révélations musicales de la scène française, aujourd'hui, j'ai décidé de rester sur des valeurs sures, et même encore plus sur que ce matin, puisque Julien Doré, avec ses 31 ans et ses 3 albums fait bien pale figure face aux 40 ans et 16 enregistrements studios de Monsieur Louis Chedid.

On doit pas être beaucoup de ma génération à penser cela, mais le fait est que je me suis toujours senti plus d'affinités avec Louis Chedid qu'avec son fils (le célèbre M), à l'univers trop onirique et décalé pour moi. Alors qu'à Louis Chedid, je lui dois  sans doute un des plus beaux concerts de ma vie, il y a une quinzaine d'années maintenant ( à une époque où Julien Doré devait encore squatter les bancs des lycées nimois), dans ma banlieue Nord parisienne, un concert acoustique absolument génial où Monsieur Chedid, seul sur scène avait tissé avec le public une complicité telle que j'ai rarement vu depuis. Je suis alors tombé en vrai admiration devant le talent de cet artiste, multi instrumentiste, et capable de trousser des mélodies et d'écrire des textes à la fois simples et profonds en même temps.

Bref, depuis ce concert là, j'ai suivi avec la plus grande attention sa discographie, puisque le monsieur, qui n'a plus fait de vrai tube depuis Anne, ma sœur Anne en 1985, continue d'enregistrer de manière régulière, avec plus ou moins de succès ,son dernier album de 2010,  On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime étant d'ailleurs un très beau succès public, chose encore plus remarquable, vu la crise de l'industrie du disque de cette dernière décennie. Louis Chedid continue donc de tracer sa route,  sans se soucier des modes, en creusant le même sillon, dans un style épuré et acoustique, parfois tendre, et c'est assurément ce qui plait au public...et à moi par la même occasion!!

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Bref c'est peu de dire que  j'attendais avec grande impatience son nouvel album, sorti courant novembre, et qui a pour titre "Deux fois l’infini" , parce que c'est son sezième albums, qu'il comporte seize chansons et que sa pochette présente deux 8 allongés, double figure qui justifie le titre Deux fois l'infini

Et dans ce 16ème opus, Louis Chédid nous prouve une fois encore sa grande polyvalence, puisqu'il a écrit paroles et musique, chante, joue de tous les instruments, assure lui-même une bonne partie de la technique et même le mixage.

Et dès le premier morceau de l'album, qui est également le premier single extrait du CD, qui nous parle de façon gentiment sarcastique de l’obsession que la société actuelle à pour "l’actu people" et pour cette tendance des médias à créer un sentiment d'insécurité avec cette recherche du scoop à tout prix, renvoyant dos-à-dos les paparazzis et les lecteurs de ce genre de magazines (ouf, je me sens pas concerné).

Une chanson au thème grave, mais sous fond de mélodie entrainante, voire ludique:

Le reste de l'album, allant piocher parfois du coté du rock, de la musique des iles, et même dans les sonorités hindoues,  reste finalement bien fidèle au Louis Chedid que j'aime, à la fois profondément humaniste, intelligent, et qui préfère la douceur et le chuchotement plutot que l'agressivité et le hurlement, comme le montre cette bel hommage amoureux à l'immense Nino Ferrer, "si tu veux de moi " :

Cette serenité, cette mélancolie (les magnifiques "Toutes mes excuses "ou "tu vas me manquer"), sa dose d'ironie, cette façon d'observer le monde dans lequel on vit avec un regard mi amusé mi concerné,  son regard plein de chaleur et d'indulgence sur les relations humaines, tout Louis Chedid est parfaitement résumé dans ce deux fois l'infini et nous prouve qu'à 65 ans, Monsieur Chedid Senior est loin d'avoir fait le tour de son talent...

Un des excellents disques de cette rentrée 2013, et le second dont je parle aujourd'hui...


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