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Crise des deux ans: quand elle n’est pas vraiment là… Est-ce bon signe?

Publié le 06 décembre 2013 par Theworkingmum @theworkingmum1

Quand tu deviens maman, il est possible qu’en plus des douleurs provoquées par l’accouchement, il y ait d’autres choses pénibles à vivre rapidement et expliquer comme l’allaitement ("mais il boit trop souvent"), le portage ("il ne va aimer que les bras, tu ne vas jamais t’en défaire"), le cododo ("tu vas l’étouffer, je t’aurais prévenu"), la technique du laisser pleurer ("t’es trop sensible, c’était comme ça de mon temps") etc… Puis, tu apprends à te faire confiance (enfin, surtout à ne plus écouter), bébé grandit et youpi c’est la belle époque où tu reprends ta vie (notes les rimes en "i", je devrais peut-être slamer) jusqu’au jour où ton enfant fête son second anniversaire et deux affreuses questions font surface: "il est propre?" et "pas trop dure la crise des deux ans?".

Je n’ai pas trop envie de parler couches, pot, nettoyage du pot (à cette étape là, personne ne te dit rien)… Donc, je choisis la seconde option: LA crise des deux ans ou encore THE crise ou le terrible two.

Franchement, cette crise dans la sphère familiale c’est comme la crise économique que nous traversons… T’en entends parler très vite et partout, ça fait peur, t’as beau te dire "je m’y prépare, j’anticipe", tu n’es pas maître de tout… J’ai su bien avant l’anniversaire de ma fille que pourtant c’était une crise normale pour le développement de l’enfant: il quitte le stade de bébé pour prendre de l’indépendance. Il commence ainsi à s’affirmer, à avoir des goûts, des préférences… Mais le schéma est complexe. Ce n’est pas facile pour lui même, bébé subit aussi cette crise: il ne comprend pas certains sentiments, il apprend la frustration, il a de nouvelles marques à trouver…

Voilà donc: une crise normale et t’es obligé d’y passer (comme les impôts à la fin de l’année, ça fait mal mais c’est signe que t’as gagné de l’argent quand même).

Voilà voilà… Ma fille a deux ans et demi et pas de crise en vue!! Deux options à la lecture de ces mots: tu m’envies ou tu te dis que c’est pas normal et tu me plains.

Chaque enfant étant unique, elle a peut-être une manière bien à elle de l’exprimer cette crise. J’ai aussi sans doute une manière de réagir qui renforce ou non la crise. Bien sûr que ma fille dit "non" mais dans la majorité des cas je l’écoute. Ne va pas croire qu’elle est reine (enfin, quoi que, de mon cœur du moins hihi) mais par exemple, si elle refuse de boire son biberon du matin. Tans pis… Elle se rattrapera sur le dessert du midi pour avoir sa dose de laitage. Pour qu’elle n’aille en crèche sans avoir le ventre vide, je lui propose autre chose comme une compote. Je lui demande aussi comment elle veut s’habiller: pantalon, robe ou jupe. Bref, je la fais participer. J’essaye également de lui dire autant oui que non. Et quand c’est non je détourne vite son attention par une grimace, des chatouilles… Ou un caramel (sa nouvelle gourmandise, heureusement c’est plus rare).

Quand c’est un vrai "non" de ma part avec un danger imminent (voiture ou four chaud), mon attitude change tellement que ma fille écoute. Je monte rarement le ton. C’est peut-être cela qui fait que ma fille écoute. Je laisse aussi à ma fille le soin de choisir les livres du soir etc Les exemples sont nombreux. Je crois qu’avec ce congé parental, nous n’avons pas la pression de faire vite pour respecter des horaires et ça joue beaucoup.

Le système de cellules qui forme le « tissu limbique » régule les humeurs. Il est immature jusqu’à 5 ans.

Elle fait quelques crises, des vraies j’entends. C’est très rare. Une fois par mois… Je crois… Ou moins… La tétine, le doudou la calment. Si la crise est trop grande, non justifiée ou un peu plus violente, cinq minutes dans sa chambre suffisent généralement à faire redescendre la pression. D’ailleurs, elle y va parfois toute seule! Ouais, le gag! Jamais de crise à l’extérieur sauf ce matin tiens. Sur le trottoir devant la crèche et tu sais quoi: j’ai été soulagée! En prenant ça à la rigolade, en moins de deux c’était fini!

Ce n’est pas pour autant une fille facile: elle est têtue, butée et parfois (souvent), n’écoute rien, il faut répéter x fois… Elle a aussi demandé très tôt à faire "seule", comme manger avec la cuillère à 13 mois. Nous l’avons laissé faire. Nous l’élevons au maximum pour qu’elle fasse seule depuis longtemps… A deux et demi, c’est donc déjà son quotidien…

bebe-rale

Non ma fille n’est pas un bébé parfait mais un être humain avec parfois des pleurs et des cris!

Alors c’est certain que SI (les majuscules ne sont pas là par hasard) il devait y avoir un second enfant, ce n’est pas cette crise qui me ferait peur! Plutôt le sommeil et la gestion des deux enfants.

La caractère ne doit pas être étranger non plus. Ma fille est une non violente dans l’âme. On lui pique un jouet, elle ne dit rien, on la frappe, elle ne comprend pas (j’ai vu un camarade faire une fois). Est-ce que les enfants qui font une grosse crise de deux ans se font moins embêter ou sont plus surs d’eux? Je ne pense pas. Elle apprendra bien un jour. Nous devons tous faire notre expérience pour comprendre et grandir (ou mûrir). Mais je ressens une certaine peur (qui n’évite pas le danger) à la voir finalement encore si fragile. Ma fille de deux et demi est au stade d’une crise d’indépendance et pourtant c’est encore un bébé à dormir dans un lit à barreaux, à mettre des body (pour moi c’est l’habit phare du bébé), à demander son biberon, à vouloir être portée…

Est-ce possible de prendre son indépendance en douceur? Dites-moi oui!! Que ne me prenne pas cette crise l’an prochain pile avec la maternelle!! Grr…

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