Valve rejoint la Linux Foundation

Le monde du JV se cherche toujours autant, du moins dans l’élaboration de modèles commerciaux viables et toujours plus rémunérateurs, qu’on nous fait percevoir comme révolutionnaires et magnifiques, alors quand dans ces nouvelles boîtes dotées d’un manettes, se cachent des PCs limités à l’exécution de jeux payés au prix fort. Valve, et par extension, Steam, dispose d’un modèle de vente qui a fait ses preuves. Il n’est pas étonnant que ce développeur/boutique online se remue pour proposer une solution intégrée de consommation de jeux. En se débarrassant de Microsoft Windows, au plus vite…

Construire sur du libre, ou simplement dépenser moins?

La superbe aura du libre. Linux en tête, de nombreux développeurs ne jurent que par ce modèle. Si l’approche est louable, il convient tout de même de nuancer la chose. Soit, créer du code et le rendre disponible et modifiable est une excellente chose, permettant de créer des logiciels gratuits et efficaces grâce à une communauté. Mais il existe également une autre approche, celle des entreprises, qui est diamétralement opposée. Prenons la dernière PS4. Son système d’exploitation est dérivé de FreeBSD. Pourtant libre, il ne sert, au final, qu’à enfermer l’utilisateur dans un système propriétaire que le constructeur nippon a mis en place à moindre coût. On pourrait en dire de même pour nombre d’autres systèmes, comme OSX, également composé d’éléments issus du monde du logiciel « libre », sans oublier les distributions de Linux, devenues payantes.

Alors que penser de la récente annonce de Steam, qui rejoint la Fondation Linux? Les plus optimistes voient déjà en cela la promesse d’une meilleure intégration des jeux sur les distributions Linux. Gabe Newell n’est, de son côté, pas un bienfaiteur désintéressé, loin de là. Si Valve met quelques billes dans la Fondation Linux, il va sans dire que ce n’est pas juste pour faire joli. Il en va de la réussite des futures Steam Machines, ces PCs fonctionnant sur Linux et intimement liés au magasin de Steam, leader incontesté de la vente de jeux dématérialisés sur PC. Le hic, c’est que pour l’instant, ces PC fonctionnent sous Windows, et qu’il paraît inconcevable à ce bon Monsieur Newell de payer une licence à Microsoft pour chacune de ses nouvelles machines, prévues pour 2014. Du coup, si certaines bonnes âmes se sentiront flattées par un développement sur Linux, que Valve pourra utiliser gratuitement et la détourner pour son système de Steam Machines, le jeu en vaut la chandelle. Ou comment mettre à contribution la communauté du libre pour monter de toutes pièces un nouveau système fermé et propriétaire, que les futurs clients ne pourront que plébisciter : matériel abordable et puissant, jeux nettement moins chers que sur les consoles historiques, et, surtout, sentiment d’oeuvrer pour le « bon » côté de la force!

Envoyez la vapeur, on a déjà mis les voiles…

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