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Mister Paganini par Laurent Korcia

Publié le 10 décembre 2013 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky
© Jorge Royan / http://www.royan.com.ar

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Louis continue d’écouter du violon. Après l’album brillant de Nemanja Radulovic, cette semaine nous sommes tombés sur l’album de Laurent Korcia Mister Paganini.

Plus original que Nemanja Radulovic, Laurent Korcia rend hommage aux génies du violon avec des œuvres de Fritz Kreisler, Albeniz, Ysaÿe d’après des pièces de Paganini, et enfin une oeuvre de Paganini lui-même. Décryptage.

Laurent Korcia est un violoniste français, indéniablement séduisant musicalement et physiquement. Son jeu est coloré, appuyé, empreint d’émotion et de couleur. Loin de la performance technique, on se situe plus dans le sentiment et l’émotion. Ses enregistrement ont souvent été remarqué tant pour Ysaÿe que Korngold avec même une participation avec Jean-Louis Aubert. Laurent Korcia fouille, expérimente, se met en danger. Sur cet album il se fait accompagner de la pianiste japonaise Haruko Ueda.

Grâce à cet album nous avons découvert Fritz Kreisler un compositeur et violoniste virtuose (il sait lire la musique à 3 ans) d’origine autrichienne célèbre notamment pour ses nombreux arrangements de divers compositeurs. Quant à l’inégalable et inégalé Eugène Ysaÿe ses œuvres et variations sont toujours aussi impressionnantes de virtuosité moderne. On a un peu plus de mal à comprendre la place de l’oeuvre d’après Albeniz dans l’album ainsi que la petite valse pour piano seul.

En fait, pour vous dire la vérité, on ne sait pas trop quoi penser de cet album. Musicalement c’est très beau rien à redire. Même si nous pouvons reprocher un peu trop de pathos dans le jeu de Laurent Korcia, l’écoute est très appréciable, les œuvres sont servies avec brio. On pénètre dans un album intimiste, personnel. Les pièces sont colorées, agréables et justes.

Mais on ne comprend pas vraiment l’album dans le sens où il manque à nos yeux d’un peu d’unité. Le concept de rendre hommage au violon finalement est tout à fait saisissable mais on a parfois un peu de mal à savoir par où prendre l’album. Certains diront que cela fait son charme. C’est justement ce qui nous perturbe et qui nous fait dire que nous sommes un peu sans de réel jugement face à cet album.

Pour nous le charme de l’album réside dans le fait qu’il s’agisse presque uniquement de variations de Paganini ce qui permet d’avoir un regard un peu plus neuf sur un compositeur de génie.

Saluons un album audacieux et intéressant servi avec brio par deux musiciens de talent.

Nous avions un avis plus tranché pour l’album de Nemanja Radulovic



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