Garde à vous ! L’UE envoie ses trolls !

L’année 2014 sera une année d’élection ou ne sera pas ! En effet, aux municipales de mars succèderont les européennes de juin. Dans un contexte de défiance toujours plus profonde face au gouvernement actuel, le Front National, dans sa lancée des présidentielles pourraient bien encore progresser dans les suffrages. Plus largement en Europe, c’est le sentiment eurosceptique qui progresse. Il faut dire qu’avec les difficultés qui n’en finissent plus dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne et qui se poursuivent même en France ou en Italie, les peuples européens s’éloignent de plus en plus de l’UE qui apparaît toujours plus comme une intelligentsia (mais sans les intellectuels), une technocratie (mais sans les compétences), et non une démocratie (puisqu’elle n’a pas de peuple uni). Les grecs et les allemands ne se sont sans doute jamais autant détestés et les manifestations en viennent à comparer la domination allemande actuelle à nos heures les plus sombres… Nigel Farage, président du parti UKIP au Royaume-Uni, représente bien la force montante de l’euroscepticisme. Face à cela, l’Union Soviétique Européenne a trouvé la solution : payer des trolls pour plaider sa cause sur internet. En effet, les forums et sites de médias sont d’importants lieux de discussion et l’euroscepticisme y est très actif. Cette décision nous rappelle bien sûr à quel point l’UE déteste la démocratie et ses fières nations…
De l’argent du contribuable pour les corriger
La nouvelle vient en fait du Daily Telegraph qui affirme que le Parlement Européen en décidé de débourser la somme de 2,5 millions d’euros pour former des personnes à l’argumentation européiste. Il s’agit ensuite d’envoyer ces personnes sur les forums, les sites, les réseaux sociaux pour repérer les discussions sur les élections européennes, suivre les sujets attrayant afin d’y participer pour influencer les participants. Il s’agit de déconstruire les « mythes » et de convaincre qu’il faut plus d’Europe. Comme si l’UE n’avait pas elle-même construit ses propres mythes de plein emploi et de croissance avec la monnaie inique unique notamment.  Il s’agit donc pour une instance censée être démocratique de fourrer son nez dans les médias et l’opinion pour l’influencer pour sa réélection. C’et donc une forme de contrôle de l’opinion avec l’argent de celle-ci. C’est un peu comme si l’Assemblée Nationale lors des législatives formait des gens pour convaincre les gens de revoter pour les députés de la majorité… Un vrai rêve cauchemar de démocratie. Nigel Farage, député européen du parti UKIP (United Kingdom Independance Party), un parti souverainiste et libéral, n’est pas du tout étonné de cette décision tellement il connaît la nature de l’Union Européenne. Il apparente cela à une attitude de république bananière et semble cependant très confiant pour les élections européennes. Il attribue en effet cette décision à une peur réelle des institutions européennes à l’égard des élections de 2014. L’euroscepticisme est en réelle augmentation dans certains pays et cette fois-ci, au traditionnel manque de participation aux européennes pourrait bien s’ajouter une poussée des députés eurosceptiques de gauche comme de droite.
Une stratégie payante ?
Si cette stratégie semble vouloir contenir le sentiment hostile à l’UE et mettre les moyens suffisants, il n’est pas évident qu’elle soit réellement payante. La démarche même du parlement européen pourrait bien jouer en sa défaveur en renforçant l’euroscepticisme, notamment chez les personnes encore hésitantes. De même, il faut dire que les trolls européistes auront du mal à s’implanter dans les réseaux sociaux et forums car les eurosceptiques ont en quelque sorte un temps d’avance, étant très nombreux et ayant investi le net depuis plus longtemps.Aussi, une surexposition des arguments favorables à l’UE n’est pas forcement la clefs de la réussite. Encore faut-il que ceux-ci gagnent les débats, or les eurosceptiques sont aussi très formés si ce n’est formatés pour certains. Rappelons que lors du référendum sur la constitution européenne en 2005, les médias avaient clairement plus exposé les partisans du OUI que du NON en France et le résultats fut sans équivoque : 55 pour cent pour le NON. Pour rappel, voici l’émission « Arrêt sur image » qui avait décortiqué l’exposition médiatique du OUI et du NON en 2005.
http://www.dailymotion.com/video/x3y9hn_referendum-zemmour-face-a-guetta-1_newshttp://www.dailymotion.com/video/x3y9a6_referendum-zemmour-face-a-guetta-2_newshttp://www.dailymotion.com/video/x3y8uk_referendum-zemmour-face-a-guetta-3_news?from_related=related.page.int.meta2-only.562dce22c65f966f8bbe2cfb24b67b45138624351 
Il faut cependant dire qu’à l’époque les « grands partis » étaient plutôt divisés sur la question européenne, ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui.  
Pour conclure, l'Union Européenne montre une fois de plus qu'elle est un projet technocratique de plus en plus éloigné des européens et de certains de ses principes fondateurs. Il ne faut surtout pas croire qu'il existe une seule et unique façon de construire l'Europe, en revanche, il existe également de nombreuses façon de détruire notre si beau continent et l'UE en constitue de plus en plus une... 
Sources :
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-ue-va-financer-des-trolls-pour-130702http://www.20minutes.fr/monde/1101639-lue-finance-patrouille-trolls-contrer-eurosceptiques-reseaux-sociaux
Vin-Dex
"Sim" (dessin)