de suspens et d'hémoglobine. REC se situe donc à la frontière entre Le Projet Blair Witch et l'excellent 28 jours plus tard. Deux références.
Le casting est là surtout pour servir un scénario alambiqué et une mise en scène histérico-glacante, les deux mamelles du succès de ce type de long-métrage. La force première de ce film se situe dans la lente descente aux Enfers des personnages qui par une certaine ironie tragique se situe dans la montée d'un escalier.
Idée géniale que de situer l'action dans un escalier ou chaque marche est un pas de plus vers la mort. La réalisation en caméra subjective (Cloverfield like), version télé locale de l'équipe "embed" en Irak, apporte une certaine richesse au scénario. La journaliste en devenir qui cherche le scoop a tout craint pour doper sa misérable carrière n'en a que plus d'intérêt.
Son obsession de l'image, "tu as tout filmé ?", ne la rendant finalement que plus insensible à la sombre tragédie qui se noue autour d'elle. C'est bien connu au Royaume des sourds, les aveugles sont rois… Le reste se vit au rythme des griffures sur votre bras droit ou des coups de pieds dans votre fauteuil en général gage de l'effet du film sur le public féminin. Pas le temps de s'ennuyer donc dans ce film très rythmé d'une heure et 20 minutes qui fait peur juste ce qu'il faut pour se demander si l'on ne changerait pas son prochain week-end à Madrid contre un séjour plan-plan à Nogent le Rotrou ! "C'est bon t'as tout filmé ?"…
Pourquoi y aller ?
Amateurs de film de genre REC vous ravira par son rythme et son sens visuel !
Ce qui peut freiner ?
Il fait trop beau pour s'enfermer dans une salle de ciné voir des zombies déglinguer des flics et des pompiers !