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Un remède contre le cancer du poumon: CIMAVAX EGF

Publié le 13 décembre 2013 par Edelit @TransacEDHEC

Qu’est-ce que le CIMAVAX-EGF ?

Le CIMAVAX-EGF est un vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon, élaboré par le centre d’immunologie moléculaire de la Havane à la suite à 25 années de recherche. Le vaccin thérapeutique se différencie du vaccin dit préventif. La vaccin thérapeutique est exclusivement administré à un patient déjà malade et a pour but de renforcer son système immunitaire afin de lutter plus efficacement contre les cellules cancéreuses. Il ne prévient pas la maladie.

Les tests cliniques ayant été très encourageants, le CIMAVAX-EGF vient d’être commercialisé dans les hôpitaux cubains. Il diminue la douleur, accroit l’espérance de vie des patients en phase 3 ou 4 du cancer, de 4 à 5 mois en plus (jusqu’à 20 pour certains cas), tout cela sans effets secondaires contrairement à la chimiothérapie ou à la radiothérapie.

Quel avenir pour le CIMAVAX-EGF ?

Cuba ayant devancé les centres de recherches européens et américains, cette avancée scientifique, bien que majeure, n’est que très peu relayée dans les médias. Concernant l’exportation, elle risque aussi d’être freinée pour ces mêmes raisons. Toutefois les 8 millions de décès par an des suites d’un cancer du poumon pourraient reléguer les tensions politiques et les luttes commerciales au second plan dans l’intérêt des patients.

S’il en était ainsi, les marchés européen, nord-américain et asiatique deviendraient les trois marchés principaux de ce médicament. Les laboratoires européens et américains étant à la traine concernant ce nouveau produit, il paraît pourtant difficile d’imaginer l’industrie pharmaceutique occidentale ne pas faire pression sur les gouvernements pour freiner la commercialisation au niveau mondial du CIMAVAX-EGF. Le temps d’obtenir un autre médicament de ce type, le CIMAVAX-EGF sera déjà devenu la référence dans ce domaine. Le lobbying deviendrait alors le seul recourt possible pour ces laboratoires et se traduirait par des normes plus ou moins farfelues interdisant ou réduisant l’utilisation du produit, c’est ce que l’on appelle le protectionnisme caché (certaines normes se doivent toutefois d’être respectées d’un point de vue sanitaire).

Il appartient dès lors à l’Organisation Mondiale de la Santé de faire en sorte que les tensions commerciales entre les laboratoires pharmaceutiques et les accrochages politiques entre Cuba et les Etats-Unis ne puissent pas priver les patients atteints du cancer du poumon d’un médicament augmentant leur espérance de vie et leur rendant la maladie plus «confortable». D’autant que sur les patients en phase 1 ou 2 du cancer, le CIMAVAX-EGF pourrait avoir encore de bien meilleurs effets.

Bruce Vidal


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