
De même pour la reformation de Suede qui sentait déjà le réchauffé à plein nez et dont je n'attendais pas grand chose tellement ça fait belle lurette que Brett Anderson est incapable de pondre une chanson digne de ce nom. Mon verdict est aussi sans appel : inutile, mise à part pour les fans nostalgiques qui auront cherché à ré-entendre les morceaux des toujours excellents deux premiers disques lors de la tournée.
L'arlésienne du successeur du mythique "Loveless" de My Bloody Valentine est aussi enfin tombée en 2013, alors que plus personne n'y croyait. Cette fois-ci, malgré la longue période hors du circuit, le disque tient la route, même s'il n'innove pas franchement. Je pourrais aussi parler de beaucoup d'autres déceptions, des groupes qu'on encense sans doute trop rapidement ou d'autres qui sont juste passés à côté du sujet et qui n'ont pas dit leur dernier mot, parmi eux, MGMT, Vampire Weekend, The National ou encore les Yeah Yeah Yeahs.
Je sais que certains d'entre vous ne seront pas d'accord. Un sujet aura au moins fait l'unanimité : l'hommage rendu à Lou Reed. Le père du rock indépendant est mort cette année et tout le monde ou presque l'aura pleuré. Comme Mandela, quelques rares personnalités qui rassemblaient encore sont partis. D'autres modèles sont maintenant à construire, ce qui, vu le contexte général de perte de repères et de valeurs, ne sera pas chose aisée. Puisse l'avenir nous surprendre, comme cette année 2013 qui restera malgré tout pour moi comme un bien beau millésime. Rendez-vous mercredi et vendredi prochains pour mes traditionnels tops.