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Désordre - Penny HANCOCK

Par Wakinasimba
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Sonatine, 11 avril 2013, 381 pages

Résumé de l'éditeur :

Ceci n’est pas l’histoire d’une petite fille qui disparaît. C’est l’histoire d’une petite fille qui réapparaît...

Sonia, la quarantaine, mène une vie confortable dans la jolie maison des bords de la Tamise où elle a grandi. Mais depuis que son mari, Greg, multiplie les déplacements professionnels à l’étranger et que leur fille Kit est partie à l’université, son existence lui pèse. Alors que Greg la presse de quitter Londres pour se rapprocher de lui, Sonia se sent incapable de quitter sa maison, décor d’une jeunesse pour laquelle elle éprouve la plus vive nostalgie. À l’heure du bilan, elle réalise en effet que son adolescence a été le seul moment vraiment heureux de son existence, celui où les émois et les sentiments ont été les plus forts et les plus purs.

Aussi, lorsque Jez, 15 ans, le neveu d’une de ses amies, Helen, vient frapper à sa porte pour emprunter un disque, Sonia, prise d’une pulsion inexplicable, décide de ne plus le laisser partir. Elle se met alors à nourrir une étrange et inquiétante obsession pour la jeunesse de Jez, qu’elle tient séquestré.

Lorsque Helen signale la disparition du jeune garçon à la police, une enquête minutieuse commence, qui ne tarde pas à s’orienter vers un suspect inattendu.

Mon avis :

Voici un premier roman maîtrisé et réussi.

Tout y est : l'ambiance, l'histoire, les personnages, et quelques petits détails comme un fil d'Ariane.

L'ambiance d'abord. L'auteure a su créer un suspens qui monte au fil des pages. Sonia séquestre Jez, sans trop savoir pourquoi elle-même, sans plan précis. Mais Jez est gentil, alors on espère qu'elle va se décider à le relâcher. Les pages défilent, il va bien falloir qu'elle se décide....

La narration, ensuite, qui mêle deux points de vue : celui de Sonia à la première personne, et celui d'Helen à la troisième personne. A chaque rebondissement, on change de point de vue, suspens.....

Les personnages. Sonia, au prise avec son adolescence qu'elle nous dévoile par petites touches, en fonction de ses souvenirs. Sonia nous laisse deviner une petite fille puis une adolescente sous l'emprise d'un garçon, Seb. Un passé qui tourne autour d'un drame.

Puis il y a Helen, dont les deux fils sont les archétypes de l'ado boutonneux et mal dans sa peau, dont le mari la délaisse, et qui préfère la bouteille de vin à un tête à tête avec sa télé en fin de journée (et même en milieu, aussi).

Jez, également. Adolescent à qui tout réussi, en début de roman, mais qui s'avère bien différent de l'image qu'il donne.

Enfin, il y a les détails récurrents qui ponctuent le récit. La couleur orange, d'abord : celle du ciel le soir sur Londres, celle de la couleur des vêtements d'Hellen.

Mais l'élément le plus fort reste la Tamise. Sonia habite aux Berges, sur les rives du fleuve. Celui-ci est omniprésent par son odeur, ses marées. Il fut le théâtre des jeux d'enfants de Sonia et Seb, puis l'acteur du fameux drame.

Le radeau construit par les enfants porte le nom du fleuve : Tamasa, le fleuve noir. Et Sonia ne veut pas le quitter.

Vous l'aurez compris, un roman riche et foisonnant où l'on ne s'ennuie pas une minute.

L'image que je retiendrai :

Celle du fleuve qui ne rend que les semelles des chaussures, ayant mangé le cuir souple et tendre.

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