Magazine Beaux Arts

Jacques Jordaens, la gloire d'Anvers, rétrospective au Petit Palais

Publié le 16 décembre 2013 par Mpbernet

16 décembre 2013

famillejordaens

Voici la première rétrospective du peintre baroque flamand à Paris. Jacques Jordaens est « La gloire d’Anvers », où il a vécu toute sa longue vie : 1593 à 1678. Sa gloire fut le plus souvent surpassée par celle de Rubens dont il fut l’élève, et par Van Dyck, dont les portraits mondains avaient plus de succès.

Mais c’est sur la durée et la diversité des domaines d’activité que se rattrape Jordaens. Il survit plusieurs décennies à Rubens … et son atelier fonctionne comme une véritable entreprise.

Le Petit Palais rassemble 120 œuvres de ce peintre souvent méconnu, et les présente avec beaucoup de détails qui permettent de se mettre dans l’ambiance de ce XVIIème siècle où la peinture occupait une très grande place. Jacques Jordaens produit des œuvres d’une grande richesse de couleurs, dans les genres les plus variés : grands sujets religieux – converti au protestantisme, il répond néanmoins fidèlement aux commandes des catholiques de la cité anversoise – portraits de famille ou de personnalités, scènes de genre truculent  illustrant les travers du peuple et des proverbes, vastes compositions mythologiques, études d’animaux, cartons de tapisseries. …

4évangélistes

allusionautemps qui passe

Candaule faisant épier sa femme par Gygès

Comme sa contemporaine Artémisia Gentileschi (1593 – 1652), il subit l’influence de Caravage, et s’affranchit de la pompe classicisante de Nicolas Poussin (1594 – 1665). C’est un acteur efficace de l’art

autoportrait
baroque, conscient de sa valeur dès son jeune âge.

Ainsi en témoignent ses autoportraits ou l’image de sa famille – il a épousé Catherine van Noort, la fille de son maître – qu’il campe fièrement, portant au col une orgueilleuse fraise gigantesque, et avec sa servante tenant une corbeille de fruits. Et aussi un motif récurrent : un perroquet ….

Parmi les toiles que j’ai le plus admirées : les Quatre évangélistes, la Sainte Famille – c’est encore son épouse et sa fille qui servent de modèle – parmi les proverbes, « Connais-toi toi-même » où une jeune fille ne regarde pas le sablier, le portrait de sa fille aînée Elisabeth avec un bijou, le provocant « Cadaule faisant épier sa femme par Gygès », les études de têtes, un très beau portrait de Saint Jean-Baptiste aux yeux bleus qui m'a rappelé quelqu'un …

portrait viel homme

St JB

portraitjeune dame

saintefamille

Une intéressante plongée dans un style mal représenté en France et qui exprime à la fois la profusion, l’amour de la vie et la richesse naissante des Pays-Bas. Et qui donne furieusement envie d’aller voir Anvers au printemps prochain !

Jacques Jordaens, la gloire d’Anvers – exposition au Petit Palais – jusqu’au 16 janvier – 11€ - fermé le lundi !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mpbernet 50874 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog