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Festival Charles Trenet de Narbonne ! De biens embarrassantes questions...

Publié le 16 décembre 2013 par Michelsanto

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Dimanche 15 décembre 2014.

Dans son édition du 11 décembre, le Midi Libre a consacré sa troisième page à la bataille que se livrent l’ayant droit de l’oeuvre et du patrimoine du « Fou Chantant », la société Nest et son héritier Georges El Assidi. De l’excellent travail signé Marie Pintado ! L’enjeu de cette affaire ? L’interdiction par la mairie de Narbonne d’utiliser la marque et l’image de Charles Trenet sans l’autorisation et l’encadrement de la société Nest en question. Mais le plus intéressant, dans ce long article, est dans une toute petite phrase figurant dans un petit encart au titre d'une banale innocence : " Autorisation. Lettre de Trénet ... " , passée à l’évidence totalement inaperçue par nos commentateurs locaux. Une petite phrase qui nous révèle le nom du véritable propriétaire de la marque « Festival Trenet Y a d’la joie » . Que je  pensais être dans les " actifs " du patrimoine municipal : ce festival étant organisé, financé et promu par la ville de Narbonne . Eh bien non ! Cette marque, qui, comme toute marque déposée à l’INPI est une « marchandise », un produit commercial dont la valeur peut se négocier sur un marché, cette marque est la propriété privée de … l’adjointe au maire en charge de l’organisation de ce même festival ! L’information, après vérification auprès de l’INPI, vendredi 13 Décembre, ne souffre d’aucune contestation, et le maire lui même la confirme au Midi Libre. Une situation ubuesque où action publique, financements publics et intérêts privés se mélangent dans un cocktail, disons inédit  … Comme on est jamais assez prudent dans ce genre d’affaire,  je laisse le soin aux spécialistes du droit,  d’en préciser,  la qualification juridique, même si j’ai ma petite idée sur le sujet … L’étonnant est que personne ou presque n’ait relevé cette information… À l’exception cependant d’anticor 11 , mais qui me semble passer à côté du véritable problème posé en la circonstance, à savoir l’imbrication des intérêts privés d’une élue dans la gestion publique d’un évènement dont elle assure elle même la coordination et l’organisation… Sans vouloir dresser un quelconque procès d’intention,  il me semble tout de même légitime d’exiger d’autres explications que celles fournies dans l’article du Midi Libre - explications qu’on pourrait résumer par un désinvolte et expéditif  : « Passez donc, y’a rien à voir ! ». Ne serait ce aussi que pour s’interroger sur les conséquences d’un telle situation dans un proche avenir. Par exemple, qu’adviendrait-il de ce festival, et de sa marque, si , par hypothèse, l’équipe en place était battue aux prochaines municipales et que la nouvelle municipalité souhaitait les maintenir ( le festival et sa marque ) ? Imagine-t-on la propriétaire de cette marque « Festival Trenet Y a d’la joie », ex-adjointe, en interdire l’utilisation par les nouveaux « entrants », ce qui juridiquement lui serait possible, alors même que ce festival et , de fait, sa marque ont été financés par la Ville et les contribuables narbonnais ? Une marque qui, de plus, depuis trois ou quatre ans, a objectivement pris de la « valeur » du fait d’un important et quasi exclusif financement public … Notons que le raisonnement vaut aussi si monsieur Bascou était réélu sans son actuelle adjointe … On n’ira pas plus loin pour l’heure, mais voilà des faits et des questions qui devraient être relevés et un peu plus discutés par nos commentateurs locaux ! … Non ?


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