Magazine Cinéma

Man on the moon - 7/10

Par Aelezig

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Un film de Milos Forman (2000 - USA, UK, Japon, Allemagne) avec Jim Carrey, Danny DeVito, Paul Giamatti, Courtney Love

Sacré Jim...

L'histoire : Celle d'Andy Kaufman, humoriste américain complètement déjanté. Un petit gars obnubilé dès l'enfance par l'idée du spectacle, de la performance dans le sens artistique du terme. Il débute dans des cabarets puis se fait repérer par un agent qui aura toutes les peines du monde à préserver la liberté d'expression de son poulain face aux pontes d'Hollywood, toujours inquiets de ses constantes lubies.

Mon avis : Un film bien sympa, biopic d'un humoriste américain très connu (mais pas chez nous), qui savait dépasser toutes les limites du bon goût. A savoir, peut-on rire de tout ? Pour lui, c'était évident : OUI. Y compris de la mort. Provocateur, insolent, imprévisible, barré... un personnage comme je les aime, interprété on s'en doute avec maestria par l'incontournable Jim Carrey qui nous fait un festival !

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L'exubérance et l'absence totale de limites du personnage est bienvenue dans ce monde censuré, aseptisé et politiquement cadré. Mais c'était les années 70... les années libertaires, Peace and Love ; Andy Kaufman ne pourrait sûrement pas se permettre aujourd'hui ce qu'il faisait à cette époque. Ce qui lui enlève un peu de son prestige : hier c'était permis, aujourd'hui ça ne passerait pas. On ne peut que le déplorer et regretter nos Coluche, Desproges ou Thierry Le Luron, qui pouvaient aller très loin eux aussi et qui nous manquent cruellement.

Le bonhomme en question, vedette entre autres de la célèbre émission Saturday Night Live, dont il inaugura la première diffusion en 1975, je n'en avais jamais entendu parler. J'ai trouvé son ascension et son absence de compromis plutôt intéressante mais, en même temps, ne le connaissant pas, il est probable que je n'ai pas tiré toute la substantifique moelle de ce film. Les Américains, eux, ont sans doute ri ou souri au souvenir de tel ou tel événement ayant défrayé "leur" chronique. Ce qui nous échappe à nous totalement. Les gags et délires présentés sont souvent drôles, mais il n'y a pas non plus de quoi se rouler par terre. Milos Forman n'a peut-être pas assez montré la palette de l'artiste, et les réactions d'amour / haine qu'il pouvait susciter.

Ce sera le bémol du film, pour nous z'autres.

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Andy Kaufman est mort à 35 ans d'un cancer du poumon. Comme il avait multiplié les canulars, beaucoup ont pensé qu'il s'agissait d'une mise en scène de plus et ont attendu son retour... Il avait de nombreuses fois déclaré à ses proches qu'un jour il ferait croire à sa mort. Après son décès, des Kaufman sont apparus ici et là, au travers de manifestations diverses, de livres ou de blogs, mais il s'est toujours avéré qu'il s'agissait d'usurpateurs... Milos Forman laisse une fin ouverte à son film pour saluer la fantaisie de l'artiste.

A voir pour Jim, forcément, brillant. En notant que Courtney Love, une fois de plus, montre qu'elle est une excellente actrice ; ce n'est pas la première fois que je le remarque.

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