Carnages

De: Maxime Chattam

Quatrième de couverture des Éditions Pocket:Harlem Est. 18 novembre. 8h28.
Ils sont tous là, dans le hall de l’entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer…
Quand l’inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c’est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L’affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d’autres établissements.Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompeuses. Toujours.

Ma critique: Je suis tentée de vous faire un jeu de mot mais je ne le ferai pas,le titre se suffit à lui-même je crois.Par ailleurs,ce roman n’est pas l’œuvre dont s’est inspiré Roman Polanski pour son dernier film.Avant de rentrer dans le vif du sujet,je dois préciser que je n’avais aucune idée des tenants et des aboutissants de cette histoire,ni le nombre de pages du roman vu que je le l’ai lu sur ma liseuse.Je savais juste que c’était un roman policier écrit par Maxime Chattam,écrivain(français) d’ordinaire excellent.

Vous l’aurez compris Carnages n’est pas une réussite.Pourtant,l’idée de départ est originale,audacieuse et d’actualité.En effet,il y a quelques temps une vague meurtrière avait secoué les lycées américains.Alors,cette idée de dire qu’il y a un tueur en série derrière tout çà ne me parait pas du tout surréaliste pour ce roman.Oui mais alors qu’est ce qui ne va pas?Tout d’abord,ce livre tient plus de la nouvelle qu’autre chose,tout est trop rapide et attendu.Quand on ne met pas en scène un inspecteur alcoolique(mais super efficace dans son boulot)c’est pour nous mettre un qui se distingue(comme toujours) par sa taille comme ici.Il est vrai que le roman policier a le vent en poupe et à force d’en lire,forcément le lecteur est de moins en moins surpris et presque blasé aussi.De plus,il faut l’avouer les stéréotypes ont la vie dure dans ce type d’histoire.Passons ce détail qui n’est pas vraiment le le fond du problème,le vrai problème est ici le rythme.D’une page à l’autre,on passe de telle date à trois mois plus tard sans aucune transition ni information entre.Des personnages entrent et sortent sans plus d’explication alors que certains ont une importance toute particulière.Tout part trop vite de sorte qu’à aucun moment le lecteur n’a l’opportunité de s’attacher aux personnages peu approfondis au demeurant.Les enjeux,le suspens sont quasiment absents.Il y a juste un début une fin mais pas de milieu.

Carnages n’est pas mal écrit mais son scénario méritait au moins trois cents pages,davantage de de descriptions sur les personnages et l’environnement.Le lecteur reste énormément sur sa faim avec de surcroit une fin plus que rocambolesque et bâclée.En outre,ce dernier est partagé à la fin de sa lecture entre un « pff » et un « oh déjà » conscient que l’histoire avait un vrai potentiel,potentiel que l’auteur n’a pas su tirer profit.

5 sur 20