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Critique Ciné : Joséphine, le revers de la médaille

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Joséphine // De Agnès Obadia. Avec Marilou Berry et Bérengère Krief.


Dans le genre comédie franchouille qui ne mange pas de pain, je demande Joséphine. C’est léger et amusant, sans pour autant être étouffant. En somme, voilà un petit film à regarder en famille ou entre amis un dimanche pluvieux. Ce qu’il faut savoir avant toute chose c’est que Joséphine est l’adaptation d’une bande dessinée très féminine. Cela se ressent dans le style (que c’est très féminin) et étrangement, le tout fonctionne grâce au charme de la pimpante Marilou Berry. Cette dernière est pile poil l’actrice qu’il fallait pour un tel rôle. Sans jamais tomber dans le trop plein de bons sentiments, cette petite comédie délivre ce que l’on attende d’elle. Surtout qu’elle ne surdose jamais quoi que ce soit, ce qui permet de clairement passer un agréable moment. Notamment du point de vue des gags qui ne sont pas trop nombreux et m’encombrent pas une petite histoire qui suit son cours. Car mine de rien, Joséphine a quelque chose à nous raconter. Et l’histoire déglinguée de notre héroïne nous laisserait presque avec l’envie de la retrouver. Surtout qu’autour d’elle il y a Bérengère Krief (Bref), elle aussi excellente.
Joséphine, 29 ans trois-quart, obnubilée par la taille de ses fesses, source de tous ses problèmes, n’a toujours pas trouvé l’homme de ses rêves non-fumeur-bon-cuisinier-qui-aime-les-chats-et-qui-veut-plein-d’enfants. Sa seule consolation, c’est qu’elle vit avec Brad Pitt… consolation de courte durée puisque c’est son chat. Quand sa soeur lui annonce son mariage, c’est la goutte d’eau qui fait déborder la tasse à café. Elle s’invente alors une histoire d’amour avec un riche chirurgien brésilien qui lui a demandé sa main et l’emmène vivre au bout du monde. Facile à dire… Ce (petit) mensonge va l’entraîner dans un tourbillon d’aventures.
Le fait que Joséphine ne soit pas une comédie prétentieuse aide beaucoup. Il n’y a rien dans la mise en scène d’Agnès Obadia qui soit là pour rendre cette comédie bling-bling. Du coup, le tout n’apparait jamais comme surfait ou encore irréaliste. On a envie de croire à ce qui se passe dans la vie de notre héroïne et l’on se laisse bercer par ses malheurs comme ses maladresses. Certes, ce n’est pas parfait et cela manque parfois de finesse mais globalement je ne me suis pas trop ennuyé et c’est une bonne chose. Rien que pour ça, Joséphine mérite amplement la moyenne. Je ne compte plus le nombre de films français que j’ai pu voir cette année et qui m’ont déçu. De voir qu’une petite comédie que j’attendais comme naze au possible puisse me faire rire et me divertir, ce n’était pas gagné d’avance. Et pourtant, Joséphine l’a fait. Ou plutôt Marilou Berry. Car c’est elle la vraie force de ce film. Certes, il y a des situations déjà vues, une histoire téléphonée mais ce n’est pas tant pour ça que l’on peut s’intéresser à Joséphine.
De plus, je sais pertinemment que ce n’est pas le genre de films que les mecs apprécient. Je ne sais pas pourquoi je dis ça étant donné que je suis un mec. Peut-être que je suis une femme au fond de moi, un peu comme Guillaume Galienne. Bref, c’est léger, frais et pétillant. Que demander de plus du coup. Moi je ne demande rien de plus et cela me va à ravir. Malgré tout, j’aurais aimé que le rythme soit plus soutenu. Notamment dans le creux du film où l’on sent qu’il manque un petit peu de gags ou bien d’émotions. Il ne se passe pas suffisamment de choses pour que l’on puisse réellement se laisser avoir. On retiendra donc un casting réussi, et je parle bien évidemment de Marilou Berry et de Bérengère Krief. Le but n’est pas de nous assommer avec un truc à la mord moi le noeud, incompréhensible et prenant son spectateur pour un idiot. Ici il n’y a pas d’idiots et tout est parfaitement plausible. Cela ressemble à ce que la France pouvait faire en termes de comédies y a plusieurs années de ça. C’est honorable et cela ne mange pas de pain.
Note : 5.5/10. En bref, une honorable petite comédie fraiche et légère.
Date de sortie : 19 juin 2013


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