L’État est en train de mettre en œuvre les moyens susceptibles de booster la production des viandes blanches dont les prix restent parfois hors de portée du simple citoyen en raison de leur flambée.
Par Badiâa Amarni
L’État est en train de mettre en œuvre les moyens susceptibles de booster la production des viandes blanches dont les prix restent parfois hors de portée du
simple citoyen en raison de leur flambée. L’Office national des aliments du bétail (Onab) a bénéficié d’un investissement de l’ordre de 12,7 milliards de dinars pour la mise à niveau de ses
infrastructures avicoles. Un investissement allant jusqu’à l’horizon 2019 et qui permettra de renforcer ses capacités de production et satisfaire la demande du marché national. Ainsi la
production d’aliments qui était de 400 000 tonnes en 2012 passera graduellement et grâce à cet investissement à 900 000 tonnes d’ici 2019. La production du poussin de chair, elle,
passera de 9 000 000 de sujets à 15 500 000 de sujets, toujours à la même échéance. Enfin, la production de viande blanche qui était en 2012 de 20 000 tonnes passera à
80 000 tonnes en 2019.
L’Onab a été, comme à chaque fois, présent à la Foire de la production nationale qui s’est tenue du 18 décembre passé jusqu’à hier date de clôture, pour
informer sur cette démarche qui tend à renforcer les capacités nationales de production.
Cet office est en train de se déployer sur l’ensemble du territoire national et étend son réseau de commercialisation à la faveur du développement de cette
filière. Ceci en plus de la location des espaces de froid pour stocker du poulet et participer à la régulation de la filière avicole.
Cet opérateur public, à lui seul, dispose d’une vingtaine de couvoirs au niveau national représentant un élevage d’un million de reproducteurs chair. Mais pour
maintenir cette dynamique et disposer d’un produit à la portée du consommateur, il est plus qu’important, voire urgent, que la filière avicole se professionnalise davantage. En d’autres
termes, les éleveurs doivent améliorer leurs élevages pour réduire le coût de production. Ce coût jugé élevé par les producteurs est dû, en partie, aux contre-performances liées notamment au
taux de mortalité, au poids et à l’indice de consommation.
C’est pourquoi, l’Onab a mis en place un comité qui suit les éleveurs qui lui sont affiliés afin d’améliorer leurs performances techniques. Pour plus de
performances, une convention vient d’être signée par cet opérateur avec l’École nationale vétérinaire qui aura à charge d’encadrer ses vétérinaires.
Pour mieux réguler le marché et l’organiser, les éleveurs évoluant dans le circuit informel sont appelés à travailler dans le circuit formel afin de bénéficier
des avantages mis en place par l’État.
Pour rappel, le chiffre d’affaires de la filière avicole a atteint 2,5 milliards de dollars en 2012, et compte 35 000 éleveurs.
B. A.
http://www.latribune-dz.com/news/article.php?id_article=2272