PAR BERNARD VASSOR
D'après de précieuses informations fournies par un lecteur vigilant, nous apprenons que : "Un projet de restructuration lourde (plus de 4500 m2 démolis, une dizaine d'escaliers proposés à la destruction, les voûtes des caves seront écrêtées) est envisagée afin d'installer une vaste surface commerciale, au-rez-de-chaussée et dans les deux niveaux du sous-sol"(...) (...)Les pétionnaires ont fourni un diagnostic architectural, mettant (en) valeur le potentiel commercial du pied de l'immeuble (...) L'assise de ces constructions (les trois premiers niveaux, fera l'objet de travaux que la commission qualifie de "façadisme" En dépit des demandes du DHAAP, aucune étude historique n'a été à ce jour présentée, à l'exception de documents généraux de seconde main, parfaitement connus des historiens et sans grande valeur" Juste une petite question : qui sont ces historiens qui ne se déplacent même pas aux Archives de Paris, ou aux Archives nationales ???? Bien qu'ils soient inscrits au titre des Monuments historiques les bâtiments devront subir les lois de la rentabilité commerciale. Les lois en discussion au parlement actuellement devraient grandement accélérer les choses. La Commission du Vieux Paris qui n'a qu'une voix consultative s'est opposée vivement à ce funeste projet. Une fois encore, un permis de démolir et un permis de construire ont été délivrés sur un terrain dont des vestiges de l'époque mérovingiennes vont disparaître sous la pioche des démolisseurs, au profit de la valeur potentielle d'une enseigne commerciale dont on ignore encore le nom. Merci encore aux édiles responsables de ce carnage. Est-il encore trop tard pour arrêter le massacre ?