Quatrième de couverture :
Échappée d’un centre pour réfugiés, perdue dans Londres, Petite Abeille, une adolescente nigériane, vient frapper à la porte de Sarah. Les deux femmes se connaissent à peine. Mais deux ans auparavant, au Nigeria, leurs chemins se sont croisés, et aucune d’elles ne peut oublier ce qui est arrivé… Le secret qui les lie en cache un autre. De chapitre en chapitre, leurs voix alternées se répondent, reconstituent le puzzle du passé, jusqu’à la dernière révélation de Petite Abeille. Avec un suspense subtil. Chris Cleave dresse le portrait de deux femmes qui parviendront à trouver au coeur du tragique une part de merveilleux.
Une gifle, un coup au coeur… Un pur coup de coeur. Comment parler de ce roman ? Parlons déjà des choses assez "classiques" : l’écriture est agréable et bien amené. L’auteur jongle entre le récit de Petite Abeille puis le récit de Sarah, chacune apportant au fur et à mesure sa pièce à l’énigme du roman, à savoir : quel lien lie ces deux femmes ? Chaque voix a son propre tempo, sa propre mélodie sans aucune fausse note. Petite Abeille est pourtant la voix dominante, celle qui m’a le plus touchée. Ce roman est grave, troublant, parfois même dérangeant. Ce n’est jamais amusant que l’on vous rappelle ce que des hommes peuvent faire à d’autres hommes, que l’on vous rappelle ce qu’est une guerre. Que l’on vous rappelle également les conditions de vie des clandestins. Que l’on vous mette le doigt dans ce qui fait mal… Mais malgré cette gravité, ce roman est plein d’espoir, pleins de rire et de joie. Et aussi de larmes. C’est vraiment un roman à lire et à échanger, à donner et à offrir. Un roman bouleversant.