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Faux tableaux: le street artist JonOne attaque Warren Levy en justice

Publié le 29 décembre 2013 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

Le graffeur JonOne, 50 ans, né à New York, vivant à Paris depuis 1987, attaque le marchand Warren Levy, le 7 janvier 2014, au Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir commandité 23 faux tableaux de JonOne.

"Quand les gens disaient qu'il y avait des fausses toiles, j'ai toujours imaginé que c'était Cézanne, Renoir... qu'on copiait. Que ce soit moi, ça me choque. L'art attire les gens qui cherchent l'argent facile. C'est ce sur quoi je m'insurge", affirme haut et fort JonOne qui assigne en justice, assisté par le célèbre avocat Me Francis Szpiner, le Français Warren Levy devant le Tribunal de grande instance de Paris, le 7 janvier.

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Star du street art depuis plus de 30 ans, l'artiste américain, d'origine dominicaine, reproche à Warren Levy d'avoir créé un trafic de fausses toiles de street art en mettant en circulation des œuvres comportant sa signature. 23 toiles seraient ainsi concernées. Depuis 2 ans, les toiles vendues jusqu'à 15 000 euros par Warren Levy, prétendument collectionneur, sont ainsi progressivement récupérées auprès des collectionneurs et des maisons de ventes.

Au delà de la procédure, JonOne veut dénoncer par cette action ce qu'il estime être le manque de sérieux de certains professionnels du milieu de l'art contemporain et responsabiliser les acheteurs. "Je pense que c'est la naïveté des gens par rapport à leur expertise du street art qui est en cause. Quand une toile passe en vente aux enchères, les gens ne savent pas faire la différence entre une bonne et une mauvaise toile. Ils ne connaissent rien du street art. C'est la responsabilité de chacun de savoir ce qu'il achète. On n'achète pas une mode mais un artiste."

JonOne, de son vrai nom John Perello, se décrit comme un "peintre graffiti expressionniste abstrait". C'est à New York, dans le quartier Harlem où il est né qu'il débute dans le monde du graffiti à l'âge de 17 ans. Avec son ami d'enfance White Man, il tague son nom Jon suivi de 156 (le numéro de sa rue) sur les trains du métro et dans la rue. Admiratif de Pollock ou de Kandinsky, JonOne s'inspire de la culture populaire, pour créer des peintures caractérisées par l'agitation et le mouvement de la couleur. Très prolixe, l'artiste réalise plus de 200 œuvres par an, une production qui a sans doute facilité le travail d'éventuels faussaires.

Le site de JonOne jonone.moonfruit.com
Portrait: JonOne, 2009, courtesy Magda Danysz

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