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Liseuses Kobo : la boutique intégrée à la traîne

Par Eguillot

Possédant déjà une Kindle Paperwhite pour mon usage personnel, j'ai cette année offert une Kobo Glo à ma femme, lassée de transporter les pavés du Trône de Fer dans les transports en commun. J'en ai profité pour tester la boutique en ligne intégrée à la Kobo (via le Wi-Fi). Et là, déception, aucun des changements positifs liés au site Internet Kobobooks n'a été répercuté sur le navigateur interne de la liseuse...

Sera-t-il possible, pour un auteur inconnu, d'être découvert sur Kobo en cette année 2014? Il y a du progrès, puisque la recherche sur le site Kobobooks peut se faire à la fois par catégorie et par langue. Néanmoins, la recherche de livres par catégories en se servant du Wi-Fi d'une liseuse Kobo ne permet toujours pas de trier les oeuvres par langues. C'est ce que j'ai découvert, effaré, en testant en live la boutique.

Donc, on se retrouve comme auparavant avec des oeuvres de langue anglaise, principalement, venant faire obstacle à la visibilité des auteurs de langue française. Preuve que Kobo n'a toujours pas suffisamment bien corrigé le tir, plus de deux ans après avoir lancé sa liseuse en France (novembre 2011).

C'est à mon avis une véritable perte sèche, à la fois pour les auteurs et éditeurs de langue française distribuant sur Kobo, et pour l'entreprise elle-même, qui se voit concurrencée toujours aussi efficacement, en termes de contenus, par Amazon et sa gamme de Kindle.

Evidemment, il faudrait procéder à des sondages pour connaître exactement la proportion de personnes qui achètent en passant par la connexion Wi-Fi de leur liseuse, plus lente qu'une connexion Internet haut débit.

A propos de sondages, justement, celui du blog Aldus, portant sur un échantillon de 300 utilisateurs de lecteurs de livres numériques dédiés, est édifiant: 74% des utilisateurs téléchargent illégalement, que ce téléchargement soit excluivement illégal (10%), ou majoritairement illégal (37%). Ils ne sont que 26% à s'en tenir strictement à l'offre légale.

Là, c'est évidemment la responsabilité des éditeurs qui est engagée: en mettant les ebooks trop cher, on fabrique bien évidemment du téléchargement illégal.

Une telle proportion de téléchargements illégal tend aussi à prouver que les lecteurs achètent de la nouveauté sur leur liseuse, et ne se contentent pas de récupérer des oeuvres libres de droit. C'est plutôt rassurant pour un auteur comme moi, cela prouve qu'il y a un marché.
Allez, sur ce, bon réveillon de fin d'année à toutes et à tous !

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