Teeth

La critique  

Sans prétention et barré, un film indépendant sur le vagina dentata

Dawn (Jess Weixler) est une jeune lycéenne qui prône l'abstinence sur son campus à l'aide de campagnes à la limite de la propagande. Mais voilà qu'un beau jour elle tombe sous le charme d'un garçon de son âge. Effrayée à l'idée de passer le cap de la première fois et consciente que son corps n'est pas comme les autres, elle essaie de le repousser. En vain. Résultat : son petit ami se retrouve avec le sexe sectionné ! Car Dawn dispose d'un vagin particulier : un vagina dentata (ou vagin denté). Dans un premier temps désespérée, elle va progressivement apprendre à utiliser cette partie intime très spéciale...Et gare aux pervers, le Vagina Dentata les mettra tous K.O. en frappant là ou ça fait vraiment mal !

Passé à Sundance, Teeth est ce qu'on pourrait désigné comme un pur produit du cinéma indépendant américain. Peu de moyens, un pitch choc, un casting jeune et un peu trash. Reprenant tous les codes des teen movies traditionnels pour mieux les détourner, cette fable moderne s'amuse des côtés très lisses de ses protagonistes avant de transformer son personnage principal en super héroine castratrice. Gare aux vilains garçons qui ne pensent qu'avec leur sexe et abusent (psychologiquement ou physiquement) des jeunes demoiselles : Dawn va tous les contrôler et leur donner une leçon de vie assez violente. Barré et assumé, égratignant le fameux puritanisme américain (en salle de classe on cache le sexe féminin en mettant des autocollants dessus alors que le sexe masculin est fièrement exhibé), Teeth se révèle être une série Z assez jouissive. Le petit élan féministe du mois de Mai ?

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