Magazine Cinéma

Casse-tête chinois

Publié le 01 janvier 2014 par Cinephileamateur
Casse-tête chinois De : Cédric Klapisch.
Avec : Romain Duris, Cécile De France, Audrey Tautou, Kelly Reilly, Sandrine Holt, Margaux Mansart, Pablo Mugnier-Jacob, Flore Bonaventura, Benoît Jacquot, Li Jun Li, Sharrieff Pugh, Jason Kravits...
Genre : Comédie - Romance.
Origine : France.
Durée : 1 heure 54.
Date de sortie : 4 décembre 2013.
Synopsis : Xavier a maintenant 40 ans.
La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier qui cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…
Bande annonce française
"Bon avant je trouvais que ma vie c'était pas simple, et là maintenant je me rends compte... ma vie avant... c'était super simple."
5.0
Casse-tête chinois
Grand amateur de "L'auberge espagnole" et encore plus du film "Les poupées russes", "Casse-tête chinois" était l'un des films que j'attendais le plus en cette année 2013. J'avais hâte de découvrir la suite de la vie de Xavier, ce personnage dans lequel je me retrouve pas mal et dont les films m'ont jusque là beaucoup touché. Du coup, à l'occasion de la sortie du dernier opus de la franchise, c'est sans trop avoir besoin de me forcer que je me suis dirigé vers ma salle de cinéma.
Et quel plaisir que de retrouver cette bande de potes. Vous l'aurez donc compris, j'ai une nouvelle fois adoré cette nouvelle aventure. "Les poupées russes" reste le volet qui me parle le plus à ce jour (peut être l'approche de la trentaine chez moi allez savoir :P ) mais ce nouveau scénario écrit par Cédric Klapisch m'as une nouvelle fois touché. C'est aussi ça que j'aime dans le cinéma. Parfois, il n'y à pas besoin d'effets de styles, de prises de têtes ou de complications. La vie en elle même peux nous fournir une histoire. En soit elle n'as peut être rien d'exceptionnel, mais la vie peut nous toucher, nous émouvoir, nous bouleverser, nous questionner mais aussi nous faire rire, nous faire aimer etc etc et c'est un peu de tout ceci que j'ai retrouver dans ce long métrage.
J'ai pas la prétention de dire que j'ai pu avoir une vie aussi riche que Xavier mais sa quête de lui même me parle et je me sens proche de ses pensées, de sa philosophie de vie. On est pas de la même génération mais je me sens proche de cette façon de vivre un peu sa vie au jour le jour et de régler ses soucis un peu à l'arrache parfois en tentant de sauver les meubles sans oublier de ne pas oublier ce qui est important dans nos vies, ce qui vaux le coup ou non. Le film aborde aussi je trouve des thèmes très intéressant comme l'homoparentalité, le temps qui passe, l'immigration, la famille, la société etc etc C'est bien sûr pas toujours traité en profondeur mais ça reste assez proche de notre époque je trouve pour pouvoir nous parler.
Riche en humour et en émotions, c'est ainsi donc que j'ai vécu cette histoire. En toute simplicité avec une envie de faire moi même le bilan. Ce plaisir de ressentir toutes ses émotions, toutes ses pensées sans pour autant devoir aller bien loin m'as beaucoup plu. C'est aussi ça la magie du cinéma, être capable de nous évader et de nous divertir même avec les situations les plus simples de la vie. En bonus, le film nous fait en plus voyager je trouve et nous fait découvrir, là encore sans chercher à aller bien loin ce qui ne m'as pas gêner, d'autres cultures, d'autres univers. Ce troisième volet restant ainsi très cohérent avec le reste de la franchise.
Le plaisir de suivre cette nouvelle aventure et là aussi avec le plaisir d'avoir retrouvé une bande de potes avec qui ont à aimé grandir aussi. C'est ainsi que j'ai retrouvé avec grand plaisir Romain Duris dans la peau de Xavier. Ce personnage lui va vraiment comme un gant et bien qu'il ait la quarantaine, on sens très bien le côté adulescent de son rôle qui fait aussi beaucoup dans le fait que je me retrouve en lui. Charismatique et sympathique, on ne peut que continuer de sympathiser avec lui avec ses qualités comme ses défauts. L'acteur s'en sors remarquablement bien en tout cas je trouve et porte très bien une grande partie du long métrage sur ses épaules, le film restant quand même bien centré sur lui (j'ai un peu moins ressenti comparé aux deux premiers films, le film choral).
A ses côtés, j'ai beaucoup aimé retrouver Cécile De France en Isabelle. Son personnage très frais et dynamique me plait beaucoup tout comme j'aime beaucoup la façon dont l'actrice à aborder son rôle. On pourrait tomber dans le grotesque avec son homosexualité (c'est un thème que je trouve souvent mal traité) mais ici, je trouve que ce n'est pas le cas. D'ailleurs, j'aime beaucoup le fait qu'on ne la voit pas comme une lesbienne mais avant tout comme une très bonne amie de Xavier, ça rend son personnage encore plus important je trouve. Son statut amoureux ne servant pas de prétexte mais faisant juste parti de sa vie voilà tout. Toujours aussi décalé, la comédienne semble en tout cas s'amuser beaucoup une nouvelle fois dans cette franchise.
Concernant Audrey Tautou en Martine, j'ai beaucoup aimé la retrouvé aussi même si c'est surtout dans la deuxième partie du long métrage qu'elle va être mise un peu plus en avant. Toujours aussi fraîche et pétillante, c'est pas une comédienne que j'apprécie spécialement (sans pour autant la détester) mais je la trouve très à l'aise dans ce registre. Le petit côté foufou de son rôle et la fraicheur qu'elle peut mettre dans son interprétation fait que son rôle trouve tout à fait sa place dans ce casting et même si ce troisième volet est plus centré sur Xavier, il y à une logique aussi là encore à la retrouver ici.
Par contre il y à une actrice que j'affectionne plus, c'est Kelly Reilly. Je ne l'ai pourtant pas vu dans beaucoup de films mais j'ai toujours aimé la voir à l'écran et la retrouver ici en Wendy fait aussi parti de ses choses qui m'ont plu. Pourtant, à l'inverse des deux premiers films, son personnage perds un peu de sa folie et de sa fraicheur je trouve. Il est un peu plus abimé par le temps qui passe et possède même quelques défauts dans son comportement vis à vis de Xavier (qui n'est pas exempt de défaut lui aussi malgré tout) mais j'ai quand même toujours une certaine affection pour son personnage sans que j'arrive à savoir si ça vient de l'écriture du rôle ou de l'interprétation de l'actrice qui me plait beaucoup. La scène sur le quai du métro en tout cas avec Xavier, Isabelle, Martine et Wendy fait parti de celle qui m'ont bien plu, qui m'ont rendu un peu nostalgique et qui m'as touché de par sa simplicité.
Concernant le reste de la distribution, je n'ai pas grand chose à dire. Chaque acteurs fait ce qu'il a à faire et chaque comédien à sa place dans cette intrigue. J'ai apprécié la douceur de Sandrine Hoult dans la peau de Ju ou encore la folie de Jason Kravits en avocat de Xavier. Même si on le voit peu, Sharrieff Pugh en Ray m'as lui aussi plu tout comme les jeunes acteurs jouant les différents enfants de Xavier et Martine que j'ai trouvé assez juste. Le passage avec Benoît Jacquot en père de Xavier est lui aussi très juste et touchant malgré son côté "brutal" avec la froideur que l'on peut y ressentir et seul peut être Flore Bonaventura en Isabelle de Groote n'as pas toujours su me convaincre sans que je ne puisse expliquer vraiment pourquoi son rôle arrivant peut être un peu comme un cheveu dans la soupe.
Si dans son scénario et dans son interprétation, ce long métrage à su me toucher par sa simplicité qui à visé juste en moi, niveau réalisation, je trouve en revanche que Cédric Klapisch à su nous fournir un travail beaucoup plus riche. Sa mise en scène est loin d'être simple. Du moins, à chaque plan on ressens la recherche visuelle et la variété de ses angles de vues et là où ça fonctionne avec brio, c'est qu'à aucun moment, cette réalisation n'étouffe son récit. Bien au contraire, elle va à merveille avec cette intrigue et malgré tout ce grand travail quand on y regarde de plus près, on à pourtant l'impression que c'est fait avec une simplicité enfantine ce qui fait que ça colle bien avec le reste.
Dès le générique d'ouverture et jusqu'à son plan final qui nous offre une petite fin ouverte nous laissant présager que la franchise est finie mais qu'une porte reste ouverte pour d'autres aventures, Cédric Klapisch à su manier sa caméra avec beaucoup de maitrise. A l'heure où le cinéma français n'as de cesse d'être critiqué dans ses propres contrées, je trouve ça bien de voir ce genre de film qui nous montre qu'avec un peu de talent et d'idées, le cinéma français est quand même capable de nous offrir ce genre de mise en scène très travaillé qui donne au long métrage son identité propre.
Il n'y à pas une exubérance de moyens ou d'effets de style mais ça marche avec beaucoup de panache même. Le montage est lui aussi excellent ce qui fait qu'on ne voit pas le temps passé. C'est rythmé, on s'amuse et les scènes s’enchainent avec une grande fluidité. La photographie et l'exploitation de la lumière sont eux aussi très bien travaillé. Ça reste cohérent avec la franchise et en même temps, tout comme les deux autres volets, cette nouvelle aventure propose sa propre identité, sa propre âme, ce qui fait que je n'ai jamais eu la sensation d'avoir eu à faire à une redite, la franchise ne restant jamais sur ses acquis pour continuer d'évoluer.
J'ai beaucoup aimé aussi l'exploitation des différents décors avec ce New-York bien loin du New-York de carte postale. Un New-York qui devient même un personnage à part entière et qui trouve toute sa place dans cette fourmilière. L'intrigue aurait pu avoir lieu n'importe où mais c'est vraiment à New-York qu'elle se situe le mieux. Et si la mise en scène possède sa propre identité dans la franchise, c'est aussi le cas avec la bande originale composée par Christophe Minck que je trouve également très brillante dans le choix des différents thèmes musicaux ou des différentes chansons utilisées. Le film devient ainsi à mes yeux très plaisant à suivre, à voir mais aussi à entendre sans jamais que je ne ressente la moindre fausses notes.
Pour résumer, c'est un nouveau sans fautes pour moi de Cédric Klapisch avec ce "Casse-tête chinois". Certes à mes yeux le film ne se hisse pas avec la même force à la même place que "Les poupées russes" pour qui j'ai un chouia plus d'affinités dans ce que le film provoque en moi mais dans l'ensemble, je trouve quand même que ce troisième volet est aussi plaisant et réussi que les deux autres. Retrouver cette bande de potes m'as fait très plaisir, c'est un long métrage que je reverrais avec autant de bonheur que les précédents et un long métrage qui dans sa simplicité apparente à su me toucher pour diverses raisons. une franchise que je n'aurais de cesse de conseiller alors avec ce dernier volet en date qui égoïstement, j'espère ne sera pas le dernier car ce genre d'aventures au cinéma me plait beaucoup. Un film à voir et à revoir tout comme le reste de la franchise ;-) .
Casse-tête chinois
Casse-tête chinois


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines