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Les vrais durs ne dansent pas de Norman MAILER

Par Lecturissime

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♥ ♥

 "Nous avons tous en nous de l'extraordinaire qui ne demande qu'à sortir, et voilà tout. Chacun est livre de s'y prendre comme il peut." (p.135)

L'auteur :

Fils d'Isaac Barnett, un comptable juif originaire d'Afrique du Sud, et de Fanny Schneider, gestionnaire d'une agence de femme de ménage, il est élevé à Brooklyn, et entre à l'université Harvard en 1939 où il étudie l'ingénierie aéronautique. Il s'y découvre un intérêt pour l'écriture et publie sa première histoire à 18 ans.


Enrôlé dans l'armée américaine, il participe à la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique Sud. En 1948, juste avant d'entrer à la Sorbonne à Paris, il écrit The Naked and the Dead, basé sur son expérience de la guerre dans le Pacifique, qui le rend célèbre.


Les années suivantes, Norman Mailer écrit des scripts pour Hollywood qui sont pour la plupart refusés. Vers le milieu des années 1950, tenté par le marxisme et l'athéisme, il devient un célèbre écrivain « anti-establishment » et libertaire. Dans The White Negro: Superficial Reflections on the Hipster (1956) et Advertisements for Myself (1959), il traite de la violence, de l'hystérie, des crimes et du désarroi de la société américaine. Son œuvre, partagée entre un réalisme hérité de John Dos Passos et une écriture journalistique proche d'Ernest Hemingway, se veut la conscience en éveil des injustices du temps, des débordements politiques américains et des drames qui en découlent. Aussi, tente-t-elle d'étudier, de manière souvent provocatrice, les névroses et pathologies d'une société occidentale constamment en crise de valeurs. Il a été l'un des emblèmes de l'opposition à la guerre du Vietnam dans les années 60 et 70.


Norman Mailer est aussi connu comme biographe, il a par exemple écrit sur Marilyn Monroe, Pablo Picasso, et Lee Harvey Oswald.


Il s'était marié six fois et a eu neuf enfants (dont un adopté avec sa dernière épouse - Matthew Norris Mailer). En 1960, il agresse à coups de canif sa seconde épouse (Adele) lors d'une fête. Elle n'est que légèrement blessée, et ne portera pas plainte contre Mailer.
L'écrivain-journaliste est un habitué des récompenses : il a reçu aux États-Unis le prix Pulitzer pour Les Armées de la nuit en 1969, et à nouveau en 1980, pour Le Chant du bourreau avant de recevoir, en 1983, l'insigne de Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres de la part de la France et le 3 mars 2006, la Légion d'honneur des mains de l'ambassadeur de France aux États-Unis. (Source : Babélio)

L'histoire :

À Provincetown, dans la trompeuse quiétude de la morte-saison, Tim Madden, écrivain raté et amateur de femmes, noie son ennui dans le bourbon.


Un matin de plus, il se réveille avec une formidable gueule de bois, mais cette fois il va aller de découverte en découverte : un curieux tatouage sur le bras, du sang dans sa voiture et, dans la cache où il planque sa marijuana, la tête, proprement coupée, d'une belle blonde platinée... Est-il pour autant un assassin ? Pour répondre à cette question, Tim se lance dans une enquête personnelle. Une poursuite pleine de péripéties qui l'amènera à rencontrer des ex-boxeurs, des maniaques sexuels, des repris de justice, une ancienne maîtresse et enfin son propre père, dont la figure haute en couleur restera l'une des créations les plus mémorables de Mailer. (Source : Babélio)

Ce que j'ai aimé :

- La couverture !

- L'intrigue de départ est aguichante, un peu à la "Very bad trip" : après une nuit agitée, Tim Madden se réveille avec un tatouage sur son bras, du sang dans sa voiture, et surtout la tête coupée d'une blonde platine cachée dans sa plantation de marijuana. Avouez que cela fait beaucoup pour un seul homme... Sauf qu'il ne garde aucun souvenir de ladite nuit mouvementée à l'origine de tant de bouleversements. Ques s'est-il passé ? Est-il coupable ou non coupable ? Lui-même doute, les frontières entre violence latente et actions sont quelquefois si ténues... Bienvenue à Enferville !

- En sus d'une intrigue somme toute bien intriguante, les personnages paumés sont attachants : Tim, écrivain plus inspiré par les blondes, la drogue et le sexe que par la page blanche, son père, soutien indéfectible, ses relations, loosers drogués...

Ce que j'ai moins aimé :

- très sexe drogue et rock'n'roll, trop à mon goût

- lent

- la résolution de l'intrigue est un peu alambiquée...

Premières phrases :

"A l'aube, quand la marée découvrait les bas-fonds, le bavardage des mouettes m'éveillait. Les mauvais jours, j'avais l'impression d'être mort et que ces volatiles me icoraien tle coeur. Plus tard, après que j'eus sommeillé encore un moment, la marée montait sur le sable aussi vite que l'ombre descend sur les collines quand le soleil disparaît derrière la crête, et, avant peu, les permeiers roueaux venaient se fracasser sur la muraille de la jetée sous la fenêtre de ma chambre, le choc montant en un infime espace de temps su mur marin jusque'aux passaes les plus intimes de ma chair." 

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D'autres avis :

Babélio

Les vrais durs ne dansent pas, Norman Mailer, traduit de l'anglais (EU) par Jean-Pierre Carasso, Robert Laffont, pavillons poche, 2010, 471p., 9.90 euros


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