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Hôtel du Plaisir pour SS

Publié le 03 janvier 2014 par Olivier Walmacq

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genre: érotique, drame, nazisploitation (interdit aux - 16 ans)
année: 1977
durée: 1h30

l'histoire: Au début de la deuxième guerre mondiale, un officier SS est chargé de mettre sur pied un bordel rempli de femmes entrainées aux pires déviances sexuelles et destinées à satisfaire les plaisirs les plus fous des officiers du IIIe Reich durant leur séjour. Mais surtout, ces filles sont entraînées à démasquer les traîtres.  

La critique d'Alice In Oliver:

Du milieu des années 70 jusqu'au milieu des années 80, le genre Nazisploitation connaît un certain succès dans les salles obscures, pour le meilleur et surtout pour le pire. Certains réalisateurs tâcherons et/ou peu talentueux y voient l'occasion d'exploiter un nouveau filon.
C'est par exemple le cas de Bruno Mattei. Véritable pillier du genre, le cinéaste se taillera une certaine réputation via plusieurs productions certes violentes, mais néanmoins peu recommandables. En 1977, Bruno Mattei réalise KZ9 Camp d'Extermination et Hôtel du plaisir pour SS.

Pour l'anecdote, le film est aussi connu sous les noms de SS Girls et de Perversions sous le IIIe Reich. La recette du succès ? La formule est simple: des nazis évidemment pervers, une prison ou alors un camp de concentration et bien sûr des femmes à poil.
Toutefois, la Nazisploitation peut s'appuyer sur plusieurs classiques du genre. C'est par exemple le cas de Salon Kitty, Salo ou les 120 jours de Sodome ou encore Portier de nuit, pour ne citer que ceux-là. Hélas, le danger est de sombrer dans le film caricatural et putassier.

Malheureusement, Hôtel du plaisir pour SS n'échappe pas à la règle. Attention, SPOILERS ! Au début de la deuxième guerre mondiale, un officier SS est chargé de mettre sur pied un bordel rempli de femmes entrainées aux pires déviances sexuelles et destinées à satisfaire les plaisirs les plus fous des officiers du IIIe Reich durant leur séjour.
Mais surtout, ces filles sont entraînées à démasquer les traîtres. Avec Hôtel du plaisir pour SS, Bruno Mattei signe une copie avariée de Salon Kitty, le célèbre film de Tinto Brass.

D'ailleurs, on se demande si SS Girls n'est pas une parodie de Salon Kitty tant le film accumule les séquences de débauche, parfois tournées dans l'hilarité générale. Même les acteurs ont du mal à cacher leurs fous-rires. Alors, nanar volontaire ou pas ?
Encore une fois, Bruno Mattei fait du Bruno Mattei ! Hôtel du plaisir pour SS est évidemment une grosse daube mal torchée, qui multiplie les clichés sur les nazillards de service. Certes, le réalisateur "dénonce" (tout du moins si on peut appeler ça "dénoncer") une réalité historique, à savoir l'existence de bordels et d'orgies sous le IIIe Reich.

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Bruno Mattei joue davantage la carte de l'érotisme à deux balles que celle de la torture, même si on voit ici ou là quelques séquences sanglantes, plutôt soft dans l'ensemble. Ici, les femmes sont dénudées, violées et entraînées dans des parties sexuelles souvent ridicules.
Le sadomasochisme est largement mis en avant: coup de fouet, humiliation et des femmes rabaissées au rang d'animal sexuel font partie du menu fretin. Un nazillon les forcera même à aboyer comme des cabots malheureux. Clairement, cette séquence soi-disant choquante est à se pisser dessus !
Dans ce désastre filmique, les acteurs sont livrés à eux mêmes et délivrent une prestation proche du néant total. Bref, Bruno Mattei signe encore un sacré nanar. Par contre, au risque de me répéter, impossible de savoir s'il s'agit d'une parodie volontaire ou non.
Parfois, on a tout de même l'impression que le long-métrage prend réellement son sujet au sérieux. C'est du Bruno Mattei quoi...

Note: impossible de noter une bouserie pareille !


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